Bruno Michel Alima : Ça coûte plus cher de jouer à l’extérieur qu’à Bangui

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Bruno Michel Alima, vice-président de la Fédération, déplore les coûts exorbitants des matchs à l’étranger, privant les Fauves de leur public et grevant les finances nationales.
Le football centrafricain traverse une période difficile de son histoire, et Bruno Michel Alima, deuxième vice-président de la Fédération Centrafricaine de Football, en est une des voix centrales. Lors d’un entretien exclusif à la Radio Centrafrique, Michel Alima a exposé les défis majeurs auxquels son équipe fait face, notamment l’obligation de disputer tous les matchs à l’extérieur depuis deux ans et demi.
« Ça coûte beaucoup plus cher à l’État : billets d’avion, hôtels… Alors qu’à Bangui, on n’aurait pas ces dépenses », insiste-t-il, soulignant une réalité financière pesante. Cette situation, explique monsieur Alima, découle d’un manque d’infrastructures locales adaptées, forçant les Fauves à s’exiler pour chaque rencontre, comme lors de la lourde défaite contre le Maroc, où neuf buts ont été encaissés en deux matchs.
Pourtant, le Président Bruno Alima reste tourné vers l’avenir. Les équipes de jeunes incarnent cet espoir. Les U17 se préparent à une compétition au Maroc, un défi que Bruno Michel Alima voit comme une opportunité pour briller. Par ailleurs, la suspension du Congo par la CAF pourrait propulser les U20 centrafricains à la CAN en Côte d’Ivoire. « Vu les textes et les règlements, c’est nous qui devons être qualifiés », affirme Bruno Michel Alima avec une confiance mesurée, tout en attendant la décision officielle. Cette possible qualification, si elle se concrétise, marquerait une avancée majeure pour le football centrafricain, un sujet cher à Bruno Michel Alima.
La sélection senior, elle, n’est pas en reste. Bruno Michel Alima annonce un déplacement imminent à Casablanca pour affronter Madagascar et le Mali dans les éliminatoires de la Coupe du Monde.
« Si nous gagnons ces matchs, nous reviendrons dans les premières places de la poule », projette-t-il. Sous la direction du sélectionneur Enza Yamisi, l’équipe se renouvelle avec l’arrivée de binationaux évoluant en France et en Belgique, un renfort que Bruno Michel Alima juge important. « L’équipe a changé à près de 50 % », précise-t-il, illustrant une dynamique de reconstruction.
Mais au-delà des performances, Bruno Michel Alima met l’accent sur le lien avec les supporters. « Le public centrafricain est exigeant, mais il aime ses joueurs », rappelle-t-il, appelant à un soutien indéfectible malgré les désillusions passées. Privés de leur public à domicile, les Fauves puisent leur force dans cette ferveur à distance. Bruno Michel Alima rêve d’une année 2025 historique avec trois participations à la CAN, un exploit qui, selon lui, « arriverait au bon moment » pour un pays en quête de fierté sportive.
Les contraintes financières et logistiques restent un obstacle majeur, mais Bruno Michel Alima garde espoir. « On demande au public de continuer à nous soutenir, car c’est l’avenir de notre football, l’avenir du peuple », conclut-il. Avec des joueurs motivés et un staff technique en action, Bruno Michel Alima incarne une ambition : faire du football centrafricain une source de joie et d’unité nationale.
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