Braquage de l’ONG Oxfam à Batangafo, le maire de la ville serait-il complice ?

Publié le 10 novembre 2019 , 4:25
Mis à jour le: 10 novembre 2019 4:25 pm
Les miliciens Anti-Balaka pour illustration.

Batangafo (République centrafricaine) – CNC – depuis une semaine, le premier citoyen de la ville de Batangafo, située dans la préfecture de l’Ouham, à 386 kilomètres de Bangui, au nord-ouest de la Centrafrique, est soupçonné par les populations locales d’être complice du braquage spectaculaire de l’ONG internationale Oxfam le mois dernier.

 

En effet, dans la nuit du dimanche 27 à lundi 28 octobre dernier, aux environs de 23 heures locales, un commando de 14 individus, armés des fusils automatiques pour les uns, et de fabrication artisanale pour les autres, a pris d’assaut le bureau local de l’ONG internationale humanitaire Oxfam, emportant une importante somme d’argent et plusieurs matériels informatiques (ordinateurs, imprimantes, scanner…).

Depuis ce jour, c’est la consternation générale dans la ville. Les jeunes, très émus des conditions des humanitaires dans leur localité, tentent de mener leur propre investigation pour savoir qui seraient derrière ce gigantesque braquage.

Suite à cette investigation, les populations ont découvert que ce braquage avait réussi grâce à une alliance de circonstance entre un groupe de sept  combattants du mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC) et sept autres issus de la milice Anti-Balaka. Pour le maire de la ville, sa proximité avec les groupes armés qui aurait poussé les jeunes à le soupçonnés d’être de connivence avec les auteurs de cet acte criminel. Selon eux, le maire, dans le passé, aurait touché déjà des commissions sur chaque braquage perpétré par les groupes armés.

Suite à cette accusation, la rédaction du CNC a tenté en vain de joindre le maire pour recueillir sa version des faits.

Depuis le début de l’année, plusieurs dizaines de braquages contre les humanitaires en République centrafricaine ont été répertoriés par le bureau des Nations unies dans le pays. Le dernier en date, c’est le braquage de la base de l’ONG internationale MSF à Bria, dans la préfecture de la haute-Koto par trois hommes lourdement armés soupçonnés d’être des combattants du FPRC de Noureddine ADAM.

 

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