Braquage de 600 bœufs à Ngoulaka, Ali Darassa confirme son implication.

Publié le 26 août 2019 , 8:29
Mis à jour le: 26 août 2019 8:29 pm
arrivée du chef rebelle Ali Darassa à Ngakobo le 21 août 2019 avec ses nombreux gardes du corps. Crédit photo : bertrand yékoua/cnc

 

 

Bambari (CNC) – Un mois après l’opération spectaculaire d’un commando lourdement armé au village Ngoulaka où 25 bergers avaient été pris en otage et leur troupeau composé d’au moins 600 têtes des bœufs avait également été emporté par les assaillants,  le chef rebelle Ali Darassa, patron de l’UPC (Unité pour la paix en Centrafrique) vient enfin de confirmer son implication directe dans ce gigantesque braquage du siècle.

 

« Saleh c’est un faux, Saleh c’est un escroc, Saleh c’est un malhonnête. Il a escroqué les bœufs des Peuls éleveurs avant de se retrancher dans la zone des Anti-Balaka. En allant s’installer dans ce secteur, il croyait s’échapper à nos forces», a déclaré le chef rebelle Ali Darassa aux autorités préfectorales de la Ouaka, au centre de la République centrafricaine.

 

Alors, qui est ce monsieur Saleh vilipendé par Ali Darassa ?

 

Souvenez-vous, monsieur Saleh est le principal homme d’affaires peul du village Ngoulaka, situé à une vingtaine de kilomètres derrière l’aérodrome de Bambari. Dans la nuit du jeudi à vendredi 26 juillet dernier, un commando de 25 hommes lourdement armés a fait irruption chez lui à son absence, prenant en otage ses deux enfants avant de localiser son troupeau de bœuf et l’emporter. Au total, 600 têtes des bœufs avaient été récupérées par les assaillants qui sont arrivés 24 heures plus tard dans la localité de Ndassima, située à 60 kilomètres de Bambari avec leur butin.

Entre temps, les autorités de Bambari, qui ont soupçonné dès les premières heures l’implication du chef rebelle Ali Darassa dans ce braquage spectaculaire, ont tenté en vain d’obtenir son aide pour libérer les otages ainsi que les butins. Or, celui-ci  qui disait sur tous les toits qu’il ne connaissait pas l’identité des assaillants, change de tactique et vilipende désormais la victime. Une manière simple de reconnaître son implication tout en tentant de se justifier gauchement de ses actes criminels.

Selon les dispositions d’esprit du chef rebelle Ali Darassa, tout commerçant de Bambari qui tente de se soustraire de l’impôt de l’UPC va payer d’une manière ou d’une autre, quelque soit l’endroit où il se trouve sur le territoire national, explique à CNC une source proche de la Minusca.

 

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