Boali, les mercenaires de Wagner accusés une nouvelle fois de viol

Publié le 27 juin 2021 , 8:44
Mis à jour le: 28 juin 2021 12:09 am

Bangui, République centrafricaine, lundi 28 juin 2021, 07:50:47 ( Corbeaunews-Centrafrique ). À moins de 100 kilomètres de la capitale, les mercenaires russes sèment la panique sur les populations. Malgré plusieurs dénonciations faites dans la presse, ils continuent malheureusement de commettre des atrocités sur les civils, et ce, en toute impunité.

Deux mercenaires russes de Wagner occupant l'État major des rebelles en Centrafrique
Deux mercenaires de Wagner occupant le quartier général des rebelles en Centrafrique

 

Même si les autorités centrafricaines pensent que les opinions exprimées librement par les victimes du groupe Wagner ne deviennent  des preuves accablantes devant les tribunaux nationaux, elles pourraient inciter la justice internationale à s’emparer de l’affaire.

Ainsi, à  Boali, une ville située à 95 kilomètres de Bangui, il ne passe jamais un jour sans qu’on parle des exactions attribuées aux mercenaires de PMC  Wagner. Des cas de viol, d’exécutions sommaires,  de tortures  ainsi que la détention arbitraire sont le lot quotidien des civils dans cette ville.

Parlant de viol!

Pas plus que la semaine dernière, une femme vendeuse des mangues a été violée par cinq mercenaires de Wagner qui l’ont piégé. À la fin, ils cotisent chacun 1 000 francs CFA pour lui remettre.

Et ce n’est pas tout !À travers un jeune centrafricain de Boali, ils mettent en place une stratégie d’attrape-nigaud des jeunes filles. Ainsi, on peut compter au moins une dizaine des jeunes filles qui tombait dans leur piège par semaine. Mais le week-end dernier, les mercenaires russes ont décidé que leur compagnon centrafricain se met ensemble avec eux pour violer tour à tour leurs victimes.

Pour les populations, les mercenaires de Wagner sont  devenus sans doute les multiplicateurs de la maladie sexuellement transmissible dans la ville.

« En plus de violer les femmes, ils transmettent sans doute aussi la maladie à leurs victimes, car les pénétrations ne se font pas toujours protéger, selon les victimes », a décrit un élément des forces spéciales de l’armée nationale stationné à Boali.

Selon une autorité locale, il faut que le gouvernement se penche sur le dossier afin de sauver ce qui reste à sauver. Or, les mercenaires de Wagner ne cessent de répéter que c’est le chef de l’État Faustin Archange Touadera qui leur aurait donné l’autorisation de coucher aux Centrafricaines. D’après eux, le chef de l’État leur aurait dit que seuls les Casques bleus qui ne sont pas autorisés à coucher aux centrafricaines, mais pas les hommes de Wagner.

C’est peut-être cette mauvaise disposition d’esprit qui aurait poussé son conseiller Fidèle Ngouandjika à publier sur les réseaux sociaux que les mercenaires de Wagner sont libres de violer nos mamans, nos filles et nos enfants.

 

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