Bangui: Situation explosive entre les Séléka des généraux Zacharia Damane et Ali Darass

Publié le 10 novembre 2015 , 6:30
Mis à jour le: 10 novembre 2015 6:30 pm

(Corbeau NewsCentrafrique)

SA

Situation explosive entre les Séléka des généraux Zacharia Damane et Ali Darass

Bangui, (C.N.C), 11-11-2015

 

La situation est explosive dans le Centre-est de la RCA. La tension a monté d’autant de crans entre les Séléka de Bria sous le commandement du général Zacharia Damane et les Séléka peulhs de Bambari sous le commandement du tristement célèbre nigérien, Ali Darass.
En cette période où les Centrafricains de tous bords sont appelés à une union sacrée pour extirper la Nation abimée par des décennies de crises militaro-politiques, la rébellion Seléka est menacée d’une explosion interne qui couve dans le Centre-est du pays. Il s’agit d’une forte tension qui monte dans les rangs des éléments de cette rébellion placés à Bria sous le commandement du général Zacharia Damane et ceux du seigneur de guerre nigérien, Ali Darass qui ont assiégé la ville de Bambari, pour ne pas dire la préfecture de la Ouaka toute entière, voire la partie du Centre-est du pays.
Alors que des hommes du général Damane ont quitté Bira pour Bangui (pour des raisons que nous ne connaissons pas encore), voilà qu’arrivé à l’entrée de Bambari, ils ont été stoppé sans ménagement par les éléments de Ali Darass. Ces derniers auraient, selon nos sources, exigé le désarmement préalable des éléments de Damane avant que ceux-ci puissent franchir les périmètres de Bambari. Le pire allait intervenir là, n’eût été l’intervention de l’armée française de l’opération Sangaris qui s’est interposée dans un premier temps pour éviter cet accrochage, et dans un second temps, raccompagnée les éléments de Damane à rebrousser chemin pour Bria.
Actuellement, tout porte à croire que ce couac essuyé par les éléments de Damane ne restera pas impuni. « On nous a demandé de nous désarmer, nous l’avons fait au nom de la paix dans notre pays. Malheureusement aujourd’hui, les étrangers de Ali Darass eux, ont gardé toutes leurs armes et toute leur capacité de nuisance sur notre territoire. Aujourd’hui, personne ne peut circuler librement pour rentrer ou sortir de la ville de Bambari, et cela au vu et au su des Sangaris et MINUSCA », a dénoncé sous couvert de l’anonymat un élément de Damane contacté depuis Bria, au téléphone.
Ce dernier a demandé aux autorités de la transition de prendre très aux sérieux cette situation. « Nous prenons acte de l’humiliation qu’ils (les hommes de Ali Darass) nous ont infligés grâce à leurs mentors Sangaris. Mais, nous demandons au gouvernement et la présidente de la transition à prendre leurs responsabilités, parce qu’Ali Darass est en train de vouloir étendre son règne sur toute la partie Centre-Est du pays, notamment en plus de Bambari et ses environs, les localités Ippy, Bria, Mouka… », a poursuivi la même source.
C’est malheureusement dans ce contexte tendu, ajouté à la situation sécuritaire instable à Bangui la capitale que l’Autorité nationale des élections entre dans le vif du déroulage de son nouveau chronogramme. Et, l’on s’interroge, comment MINUSCA et Sangaris seuls, peut-être avec les forces de sécurité intérieures (gendarmerie et police) faiblement montée en puissance pourront sécuriser les opérations électorales.

Bangui, Fred KROCK Pour CNC

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