BANGUI: PRESIDENTIELLE EN CENTRAFRIQUE : Anicet Georges DOLEGUELET vs Faustin Archange TOUADERA

Publié le 13 janvier 2016 , 9:00
Mis à jour le: 13 janvier 2016 9:00 am

(Corbeau News Centrafrique)

ANICE, DOUADERA

 

PRESIDENTIELLE EN CENTRAFRIQUE : Anicet Georges DOLEGUELET

vs Faustin Archange TOUADERA

Comment la diaspora centrafricaine peut-elle faire la différence ?

Analyse de Kag SANOUSSI, Président de l’Institut International de Gestion

des Conflits, Expert en Intelligence Négociationnelle

Bangui, (C.N.C), 13-01-2016

Au regard des résultats du premier tour de l’élection présidentielle en Centrafrique et des projections faites en report de voix, le second tour risque de se jouer dans un mouchoir de poche.

S’il est vrai que c’est sur le terrain que tout se joue, la diaspora centrafricaine peut avoir un rôle décisif dans le choix du prochain Président de la République.
Bien qu’avec près de 28 000 votants, soit 1,5% du corps électoral, la diaspora centrafricaine ne doit pas pour autant être négligée.

En effet, nous savons qu’un acteur de la diaspora est “potentiellement” en relation avec une trentaine de personnes dans son pays d’origine. Ceci laisse entrevoir une surface d’influence potentielle non négligeable de la diaspora, notamment si certaines conditions sont réunies : contacts réguliers avec les personnes concernées dans le pays d’origine, envois réguliers de fonds de soutien, niveau de sensibilisation des personnes à la ‘‘chose’’ publique, etc.

Dans le cas centrafricain, en partant même d’une hypothèse très base d’un acteur de la diaspora en relation avec 10 personnes en RCA, cela fait passer la zone d’influence de la diaspora centrafricaine à un échantillon significatif de 280 000 votants, soit près de 14,5% des suffrages.

Mais la diaspora ne peut réellement être décisive qu’à condition de:

1- Ne pas se contenter d’écrire sur les réseaux sociaux, de parler dans les médias pour faire falloir ses analyses et ses choix ;

2- Appeler régulièrement la dizaine de personnes ciblées sur le territoire centrafricain pour échanger, se renseigner, informer et convaincre sur la pertinence de l’orientation choisie ;

3- Faire de chaque contact en RCA, un actif de la campagne du candidat de son choix. En sommes amener chaque votant à convaincre au moins cinq autres à faire le même choix. Par ailleurs, il conviendrait de garder un contact quasi permanent d’au moins une fois tous les trois jours jusqu’au soir du second tour.

4- Soutenir les acteurs ainsi ciblés sur le terrain, même avec des envois symboliques de fonds, non pas pour les ‘‘acheter’’ mais en guise de soutien à leurs activités citoyennes.

Mais outre le fait mobiliser et d’appeler à voter pour un candidat, nul ne peut oublier que la RCA sort doucement d’une crise profonde d’une rare violence.

L’esprit de Responsabilité doit donc prévaloir afin que l’adrénaline de l’élection ne conduise pas à des outrances et à la propagation de la haine d’un camp sur l’autre. Les supporteurs des deux finalistes doivent donc éviter de se laisser aller à des écrits et des propos qui seraient contraires à leur volonté affichée pour une cohésion nationale intégrale, vecteur d’une paix juste et durable en Centrafrique.

Cette élection, malgré ses imperfections, est sans nul doute, un rendez-vous pour un nouveau départ de la Centrafrique.
Il y a donc lieu de saluer l’équipe de la Transition qui, malgré les difficultés et les multiples reports est parvenue à l’organiser, tout comme le peuple centrafricain, pour son courage et sa détermination pour un véritable renouveau.

L’élection d’un nouveau Président de la République Centrafricaine ne règlera pas tout, mais constitue indubitablement un signal d’espoir et d’espérance.

Messieurs Anicet Georges DOLEGUELET et Faustin Archange TOUADERA incarnent sans doute ce nouvel espoir du peuple centrafricain qui, au soir du 31 janvier sera dans tous les cas, le véritable vainqueur.

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kag

Kag SANOUSSI.

iigcafrique@gmail.com

www.institut-international-gestion-conflits.org

 

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