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BANGUI: MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE, FÉLICITATIONS POUR LE PROGRAMME DU GOUVERNEMENT MAIS…

(Corbeau News Centrafrique)

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MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE, FÉLICITATIONS POUR LE PROGRAMME DU

GOUVERNEMENT MAIS…        

 

Bangui, le 18 juin 2016. 23:10.

Le premier ministre centrafricain a engagé le gouvernement en présentant le programme du gouvernement devant les parlementaires. Ce programme fleuve  composé de 73 pages définissait les grandes actions du gouvernement axées sur quatre points à savoir la paix, sécurité et cohésion sociale, la relance économique, ensuite la politique et la bonne gouvernance et enfin les affaires sociales et humanitaires. En dépit de quelques imperfections et manquements qui ont ouvert un débat contradictoire assorti des amendements, l’assemblée nationale a donné son feu vert par un vote plébiscite de 119 votes contre 1 sans oublier les 8 absents.
Ce vote du parlement vaut investiture du gouvernement et ouvre la voie à la mise en exécution du programme. Il faut noter que le quitus du parlement ne veut pas dire que le programme politique est parfait. Les représentants de la nation ont intégré dans leur vote le paramètre socio-politique et militaire qu’a connu notre pays offrant ainsi une chance à notre jeune démocratie de prendre le wagon de la bonne gouvernance. En conséquence, nous adressons nos sincères félicitations à l’équipe gouvernementale pour le travail fourni et surtout d’avoir respecter le délai prévu par l’article 54 de la constitution.
Les dispositions constitutionnelles de l’article 54 impose au premier ministre de présenter le programme politique du gouvernement devant le parlement dans un délai de 60 jours. Nos félicitations vont également à l’endroit des membres du cabinet du premier ministre qui dans l’ombre ont fait un travail remarquable dans l’élaboration de ce programme politique. Nous exhortons en outre le chef du gouvernement à prendre en compte les remarques et observations des différents groupes parlementaires et surtout à faire attention aux respect des droits fondamentaux, aux actes isolés qui portent atteinte aux droits de l’homme. Nous vous rappelons entre autres le traitement réservé à l’artiste musicien Veyzo, celui d’un sous officier Roger Kongbossomo arrêté à la SERD et des tueries du pont Jackson dans la périphérie de Bangui. L’état de droit, le respect des droits de l’homme et la lutte contre l’impunité doivent être en parfaite symbiose dans la recherche de la paix, la sécurité et la cohésion nationale. Fort de ce qui précède, nous tenons à vous rappeler que la Centrafrique est un pays de droit où le respect du principe de légalité doit être appliqué dans toute sa plénitude.
Cela passe nécessairement par le truchement des ministères de la justice et celui de l’intérieur. L’inertie, le laxisme, la mauvaise propagande et la campagne infructueuse d ses deux départements régaliens liés à la paix et la sécurité sont le vecteur de l’accroissement du banditisme, de la criminalité et de la création des zones de non droit dans le périmètre urbain d la ville de Bangui. On a pas encore fait le bilan des 100 jours du gouvernement que certains départements ministériels commencent déjà à montrer leurs limites. Heureusement que les observateurs de la vie politique centrafricaine qui se manifestent sur les réseaux sociaux associés aux initiatives  de la génération douée continueront à vous garder en éveil pour éviter des errements et manquements. Mais attention, ne le dites à personne. Si on vous demande, ne pas que c’est moi.
Yaoundé le 17 juin 2016.

Bernard SELEMBY DOUDOU
Juriste, Administrateur des Elections
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