Bangui : la flambée des tarifs administratifs sème la zizanie entre la mairie et le gouvernement
À Bangui, la capitale centrafricaine, c’est la douche froide pour les habitants. La mairie vient de faire grimper en flèche les prix des services administratifs, certains bondissant jusqu’à 150%. Une décision qui fait grincer des dents, surtout que le ministère de l’Administration du territoire clame n’avoir rien vu venir.
Bangui, 05 septembre 2024.
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Le ministre Bruno Yapendé, visiblement pris au dépourvu, a dû monter au créneau : “Cette majoration de tarifs, c’est du jamais vu ! On ne nous a même pas mis dans la confidence”. Le ton est donné, la pilule ne passe pas.
Du côté de la population, c’est la consternation. Imaginez un peu : les frais de mariage, les légalisations d’actes de naissance, tout y passe. Les tarifs ont doublé, voire triplé dans certains cas. Et ça, dans un contexte où le porte-monnaie des Banguissois est déjà bien malmené par la hausse du carburant et la vie chère.
La mairie, elle, tente de se justifier. Son argument ? La gratuité des actes de naissance pour les tout-petits lui fait perdre gros. Il faut bien combler le trou, disent-ils. Mais le ministre Yapendé n’en démord pas : “Les subventions de l’État, ça existe. Et puis, il y a la coopération décentralisée pour renflouer les caisses”.
Cette histoire sent le roussi entre la mairie et le gouvernement. Yapendé insiste : “Pour changer les tarifs comme ça, il faut l’aval du ministère. Et le ministère des Finances aurait dû être dans la boucle”. Autant dire que la mairie a fait cavalier seul.
Le plus cocasse dans tout ça ? C’est que personne ne semble savoir qui a vraiment donné le feu vert à ces augmentations. La mairie affirme que c’est légal, le ministère crie au scandale. Entre les deux, ce sont les Banguissois qui trinquent.
Cette affaire prouve une fois de plus le bazar qui règne dans l’administration centrafricaine. D’un côté, une mairie qui joue les francs-tireurs pour remplir ses caisses. De l’autre, un gouvernement qui donne l’impression de découvrir le pot aux roses. Et au milieu, une population qui se demande bien comment elle va faire pour joindre les deux bouts.
L’heure est maintenant aux explications. Le ministre Yapande promet de tirer tout ça au clair. Mais en attendant, c’est la population qui paie les pots cassés. À Bangui, l’ambiance est électrique, et ce n’est pas près de se calmer tant que cette histoire de tarifs ne sera pas réglée.
Une chose est sûre : entre la mairie de Bangui et le gouvernement, la communication est au point mort. Et c’est tout le système qui en pâtit. Il est grand temps que les autorités se parlent et trouvent une solution, avant que la grogne ne gagne les rues de la capitale.
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