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Bangui : Exaspérés, les déplacés du site de l’UEEF des Castors déplorent le comportement des Anti-Balaka

RJDH  /  CNC

les Anti-Balaka toujours hyper armés en Centrafrique

 

Des  déplacés de l’église des Frères du Camp des Castors, se disent « agacés » par le comportement des Anti-Balaka. Ces derniers ont transformé le site en un lieu de refuge. Des témoins signalent des cas d’agression sur le site. D’après le témoignage des déplacés, ces hommes en arme rentrent dans le site pour se cacher une fois qu’ils ont agressé quelqu’un. Et les déplacés qui se trouvent sur place ne peuvent pas les dénoncer par peur de leurs représailles.

La victime d’une de ces agressions a en relaté les circonstances au RJDH. « Ma femme a accouché à l’hôpital des Castors le jeudi 16 octobre. J’étais parti à la maison pour prendre les habits du bébé et c’est ainsi qu’un groupe d’Anti-Balaka m’a suivi. Ils étaient armés des machettes. Ils m’ont encerclé et ont pris les layettes, mon téléphone et une somme de 12.000F CFA que j’avais prévue pour payer les frais de l’hôpital », a relaté avec amertume la victime.

« Nous  ne comprenons plus rien. Aujourd’hui, le site des déplacés de l’église des Frères du Camp des Castors est devenu un lieu d’agression et de refuge pour les Anti- Balaka. Nous ne pouvons rien faire pour les dénoncer. Car, ils n’hésitent pas à faire usage des armes qu’ils détiennent. Ils vendent même des  produits stupéfiants et les consomment en public dans le site », a relaté un autre déplacé.

Le Pasteur David Bédjima, responsable du site de l’église des Frères du Camp de Castors, confirme les exactions perpétrées contre les civils qui sont dans les quartiers du 3ème et dans le site des déplacés. « Nous sommes encerclés en ce moment par des Anti-Balaka. Dans l’église même, ils rentrent avec des armes pour agresser les déplacés qui sont déjà abattus moralement. Jour comme nuit, ils tirent un peu partout. A l’heure où je vous parle, nous sommes tous à l’intérieur de l’église avec les enfants. Ce n’est pas du tout normal. Les responsables de ce groupe ont l’obligation de les arrêter dans leurs actes et de veiller sur eux pour le bien de tous », s’est exprimé le Pasteurs David Bédjima, responsable de ce site.

Ces violences ont repris depuis le 6 octobre, dans les quartiers Castors, Yakité, Sara, Gbakoudja et une partie de Sica III. « Les habitants des quartiers devraient rentrer chez-eux à 15 heures ou au plus tard à 16 heures. Au-delà de ces heures, ces hommes en armes n’hésitent pas à les agresser», a témoigné un habitant du Camp des Castors.

Le RJDH a tenté sans succès d’entrer en contact avec les responsables des  Anti-Balaka, afin d’obtenir leurs réactions quant au comportement de leurs éléments, que la population qualifie d’ « insupportable ».

RJDH

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