Bangui, destruction massive des habitations »illicitement «  construites sur la colline de Bas-Oubangui

Publié le 26 août 2021 , 7:57
Mis à jour le: 26 août 2021 7:57 pm

 

Bangui, République centrafricaine, vendredi, 27 août 2021, 02:59:45 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Le gouvernement centrafricain  a procédé à une opération de destruction ce jeudi 26 août 2021  plusieurs dizaines des maisons d’habitation  situées sur la colline de Bas-Oubangui, dans la cité de belle vue, dans le septième arrondissement de Bangui.

Destruction des habitations à la cité de belle vue à Ngaragba, dans le septième arrondissement de Bangui, en République centrafricaine. Photo : diaspora
Destruction des habitations à la cité de belle vue à Ngaragba, dans le septième arrondissement de Bangui, en République centrafricaine. Photo : diaspora

 

L’exécutif centrafricain a indiqué qu’il s’agit des maisons construites sur  des espaces protégés, en l’occurrence dans le domaine forestier de l’État.

« Suite à l’examen de la note conjointe à la situation de la réserve spéciale de la forêt de Bas-Oubangui, secteur Ngaragba, le Président de la République Faustin Archange Touadera, a demandé l’arrêt immédiat des travaux par les occupants illégaux dans la réserve forestière de Bas-Oubangui située au quartier Ngaragba secteur Bellevue », précise un communiqué du gouvernement.

Selon le ministre d’État chargé de la justice Arnaud Djoubaye Abazène,  la décision vient du chef de l’État lors du conseil des ministres.

« Nous avions été désignés par le conseil des ministres  à l’effet de superviser les travaux de démolition ou de  déguerpissement  des occupants illégaux  sur la zone réservée, la zone  protégée de Bas-Oubangui.  C’est la loi de 1997  qui avait déclaré la zone de Bas-Oubangui  protégée. Certains compatriotes mal intentionnés  se permettent de pouvoir s’installer  ou dégrader davantage la zone »,a déclaré le ministre. Or, les propriétaires, de leur côté, dénoncent ce qu’ils appellent « l’inégalité sociale ».

« Quand j’avais identifié  ce terrain, j’ai écrit au ministère de l’Urbanisme pour demander si je pourrais acheter entre les mains des premiers occupants. Et en réponse, le ministère de l’Urbanisme  m’a dit que c’est un terrain nu que je pouvais acheter parce qu’à un moment, il l’aura des travaux de redéfinition  de la limite à cause de la pression démocratique, et que je serais prise en compte. N’eut été cette autorisation, je pense que je n’allait plus continuer mes travaux de construction. J’abandonnais… Quand on est venu détruire les fruits de mes efforts…, cette loi n’a jamais été notifiée, et il y’a des inégalités  sociales par rapport à cette redéfinition », a déclaré madame Marie-Josée Ngamou, une mère de cinq enfants, propriétaires d’une maison détruite.

Concernant la question du dédommagement, le ministre Arnaud Djoubaye rejette en bloc cette idée, car la faute serait du côté des propriétaires.

« Dédommager quelle victime dès lors que ce sont des occupants illégaux ? Ils ont violé la loi. Ils ont détruit la nature. Bien au contraire nous allons les assigner devant la justice pour demander le dommage et intérêt. « .

Il faut noter au passage que la résidence de l’ancien premier ministre, un pavillon privé du chef de l’État et plusieurs maisons des membres du gouvernement sont également dans cette cité de belle vue, mais elles n’ont pas été c.

 

Par Anselme Mbata

Journaliste rédacteur

Alain Nzilo

Directeur de publications

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