Bangui: Des soldats français entendus sur des soupçons de viols en RCA

Publié le 8 décembre 2015 , 9:35
Mis à jour le: 8 décembre 2015 9:36 am

(Corbeau News Centrafrique), 08-12-2015

Les soldats de l'Eufor RCA à Bangui
Les soldats de l’Eufor RCA à Bangui. Photo: Éric Ngaba / CNC

 

 

Des soldats français entendus sur des soupçons de viols en RCA

Bangui, (RFI)

L’affaire a été révélée au printemps 2015 par le quotidien britannique The Guardian : des enfants centrafricains vivant sur le camp de M’poko à Bangui disent avoir été violés par des soldats français de la force Sangaris. Ces accusations ont entraîné l’ouverture d’une enquête judiciaire en France et ce mardi 8  décembre, quatre soldats sont entendus par la gendarmerie prévôtale.

Ce sont là les premières auditions de soldats français. Quatre militaires qui appartiennent au 152e régiment d’infanterie de Colmar, dans l’est de la France, sont actuellement entendus, selon les informations de RFI, sous le statut de la garde à vue par la gendarmerie prévôtale.

Cette formation de la gendarmerie nationale est chargée des enquêtes sur des faits commis par des soldats français déployés dans le cadre d’opérations extérieures de l’armée.

Elle avait envoyé des enquêteurs à Bangui à deux reprises, qui avaient interrogé onze enfants, victimes présumées de ces viols. C’est elle aussi qui devrait entendre dans les prochains jours l’auteur du rapport de l’ONU faisant état de ces possibles exactions. Une audition qui ne peut être rendue possible que par une levée de son immunité juridictionnelle.

Les enquêteurs disposent également d’une enquête interne réalisée par l’armée lorsqu’elle a eu connaissance des faits, neuf mois avant la parution de l’article du Guardian. Ces documents ont été déclassifiés à la demande du parquet de Paris. Le ministère de la Défense, critiqué pour ne pas avoir communiqué lorsqu’il a été alerté, veut montrer qu’il entend oeuvrer à l’émergence de la vérité. C’est lui d’ailleurs qui a saisi le procureur de Paris dès l’été 2014. Une fermeté affichée jusqu’au sommet de l’Etat puisque François Hollande a promis d’être « implacable ».

Par RFI

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