Bangui: 23,3 tonnes de produits toxiques et drogues prohibés saisis et détruits par la douane

Publié le 6 juin 2015 , 6:08
Mis à jour le: 6 juin 2015 6:08 pm

(Corbeau News Centrafrique)

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23,3 tonnes de produits toxiques et drogues prohibés saisis et détruits par la douane

 

 

Bangui, Corbeau News Centrafrique,06-07-2017

 

La Direction générale des Douanes et droits indirects, sous la houlette de Mme Rachel Ngakola, la DG a procédé vendredi 5 juin dernier, à la destruction par incinération d’une importante quantité de produits alcoolisés et drogues prohibés par l’État centrafricain. Cette opération de destruction massive a eu lieu dans le 2ème arrondissement de Bangui en présence du Colonel Guy Bertrand Damango, Directeur général de la Gendarmerie nationale ; de Ghislain Gresenguet, Procureur de la République ; de Madame Christine Tétéya, Maire du 2ème arrondissement et ; de Dr Jean Patrick Kouma, Directeur général de l’Unité de cession de médicament (UCM).
Ce sont au total 23,3 tonnes de produits alcoolisés et drogues prohibés par l’État centrafricain qui ont été saisis par les services de la douane nationale dont l’opération de destruction a eu lieu vendredi dernier. En détail, il s’agit de 310 sacs de chief de 4 kg, soit 13,330 tonnes ; 07 balles de chief de 150 kg soit 1,05 tonnes ; 600 cartons de megor de 14 kg, soit 8,4 tonnes ; 05 colis de tramadole de 50kg, soit 250 kg ; 09 cartons de dypironne de 30 kg, soit 270 kg. Mme Rachel Ngakola Directrice générale des Douanes et droits indirects replace le contexte de l’opération en question qui selon elle, s’inscrit dans le cadre des missions assignées à son institution : « Dans le cadre de sa mission régalienne de protection, non seulement de l’économie du pays, mais aussi de la population centrafricaine, la douane à travers ses services douaniers compétents a pu saisir une quantité importante de ces produits que nous sommes en train de détruire. Il s’agit des produits alcoolisés et prohibés pour l’importation et la commercialisation sur le territoire centrafricain. »
Evidemment, ces produits interdits représentent un danger de la santé publique. Ils détruisent dans un premier temps, la santé de leur consommateurs directs comme l’a souligné Dr Jean Patrick Kouma, Directeur de l’UCM (Unité de session de médicaments) qui note que « c’est un grand risque que courent les consommateurs de ces produits. Le dypironne par exemple, est une molécule hémato-toxique, c’est-à-dire que lorsqu’on l’utilisait, les cliniciens ont remarqué qu’il détruisait les globules rouges. Comment voulez-vous que de tels médicaments puissent continuer à être utilisé dans le pays ? C’est justement pour cela que le Ministère de la Santé publique a pris la décision d’interdire l’utilisation de cette molécule dans le pays. » Entre temps, sur un tout autre plan, notamment du point de vue de la sécurité publique, la consommation des drogues en question représentent un danger. Le témoignage du Colonel Guy Bertrand Damango, Directeur général de la gendarmerie est plus éloquent : « 23 tonnes de produits toxiques, c’est énorme et c’est un grand coup d’accélérateur au processus de sécurisation intérieure de notre pays. Ces derniers temps, les conducteurs de moto-taxis, voire des conducteurs de taxis et bus sont toujours sous l’emprise de ces produits nocifs et nuisibles pour leur propre santé, d’où plusieurs accidents que nous avons connus qui sont d’ailleurs très élevés dans les statistiques. L’action d’aujourd’hui, va donc motiver davantage les agents de répression que nous sommes, d’aller à la recherche et à la saisie de ces produits, afin justement d’épargner notre jeunesse de cette auto-destruction qui a de graves conséquences sur la sécurité intérieure. » a indiqué le DG avant d’ajouter en ce qui concerne la responsabilité directe de son institution que « Si on un seul mois on arrive à une saisie de 23 tonnes, cela veut dire que notre action doit se focaliser à ce niveau, mais de plus en plus, il faut se baser au niveau des frontières, étant donné que ces produits ne soient pas fabriqués localement, ils sont importés. C’est pourquoi, je pense que la contribution de la Gendarmerie doit être de 90%, car en œuvrant aux côtés de la douane, nous sommes tenus de suivre le respect strict des instructions prises par les ministères du Commerce et celui de la Santé qui ont ordonné l’interdiction formelle de la circulation et de la consommation de ces produits sur l’ensemble du territoire centrafricain. Je rassure ici, que nous allons tout mettre en œuvre pour que ces mesures soient respectées à la lettre. »
A l’issue de l’opération de destruction, la Directrice générale des Douanes et droits indirects, Mme Rachel Ngakola a tenu à remercier les grandes personnalités concernées par les questions des drogues, de la criminalité et de la sécurité intérieure qui ont rehaussé de leur présence l’opération. « Votre présence à cette opération que je salue, témoigne parfaitement, non seulement de l’intérêt que vous portez à la mise en œuvre permanent de ces mesures d’interdiction, mais aussi de la vigilance dont nos services respectifs font preuve dans leurs tâches quotidiennes, ainsi que de la qualité de collaboration qui existe entre eux. »
Notons au passage que les populations environnantes du site de destruction de ces produits ont boudé le fait que l’incinération a été faite en plein air provoquant une pollution dans leur quartier du fait de la fumée, alors de telles opérations devraient se faire en dehors de la ville.

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Bangui, Fred KROCK Pour CNC

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