Bain de sang à Satéma : les rivalités ethniques plongent la ville dans le chaos
Bangui, CNC. Un différend entre écoliers a dégénéré en affrontements meurtriers ce jeudi 31 octobre 2024 à Satéma, dans la Basse-Kotto. Des heurts violents opposant les communautés Yakoma et Langbachi ont paralysé la ville, provoquant un exode massif vers la République Démocratique du Congo.
Une dispute d’enfants transformée en drame à Satéma
L’étincelle qui a embrasé Satéma provient d’une banale altercation entre deux élèves. Un jeune Yakoma a poignardé son camarade Langbachi dans l’enceinte de l’établissement scolaire. La nouvelle s’est propagée comme une traînée de poudre, déclenchant la fureur des familles Langbachi.
« La situation a rapidement dégénéré. Les parents de l’enfant blessé ont mobilisé toute leur communauté pour une expédition punitive contre les Yakoma », témoigne un enseignant de l’école, sous couvert d’anonymat pour des raisons de sécurité.
Autorités dépassées, population abandonnée à Satéma
L’inaction des autorités de Satéma saute aux yeux. Malgré l’ampleur des violences, aucune mesure de sécurité n’a été mise en place pour protéger les populations. Les appels au calme lancés par l’administration restent lettre morte, pendant que les habitants vivent dans la terreur.
Un commerçant de Satéma déplore : « Toute la ville est paralysée. Les boutiques sont fermées, les enfants ne vont plus à l’école. Nous sommes livrés à nous-mêmes pendant que les responsables se contentent de beaux discours ».
La fuite comme unique solution
Pris de panique, de nombreux membres de la communauté Yakoma ont préféré traverser l’Oubangui pour trouver refuge en RDC. Cette migration forcée rappelle les heures sombres des crises précédentes qu’a connues la Centrafrique.
Un notable local dénonce : « Des familles entières abandonnent leurs maisons et leurs biens pour sauver leur vie. C’est un échec cuisant pour nos autorités qui n’ont pas su prévenir ni gérer cette crise ».
Les tentatives de médiation en cours peinent à apaiser les tensions. L’absence de bilan officiel des victimes renforce les inquiétudes sur l’ampleur réelle du drame. Cette nouvelle explosion de violence intercommunautaire démontre la fragilité de la cohésion sociale dans une région déjà meurtrie par des années de conflit.
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