Au-delà de l’État de droit : La République centrafricaine et l’ombre de Faustin-Archange Touadéra
Bangui, 09 janvier 2024 (CNC) –Dans le théâtre politique de la République centrafricaine, un acte de répression se joue sous les yeux d’une communauté internationale partiellement aveuglée par des promesses de démocratie. À l’affiche, Faustin-Archange Touadéra, non pas tant en tant que président, mais plutôt en tant que metteur en scène d’une tragédie où l’opposition est réduite au silence.
Le cas de Dominique Éphrem Yandocka, par sa vingtième journée en détention arbitraire, devient le symbole non seulement de la lutte pour la liberté, mais aussi de la résilience face à la terreur étatique. Comment peut-on parler de démocratie quand les voix dissidentes sont étouffées par l’étau de la peur ?
Cet éditorial du CNC, loin de se draper dans l’innocence d’une critique sans fondement, cherche à mettre en lumière les fissures d’un régime qui se pare de la démocratie comme d’un costume trop grand pour lui. Les rapports d’organisations telles que Human Rights Watch ne sont que la partie émergée de l’iceberg d’une série de pratiques qui érodent les fondements mêmes d’un État de droit.
La République centrafricaine, riche de son potentiel et de son peuple, mérite mieux que le cycle actuel de répression. Il est impératif de questionner, de critiquer et surtout, de ne pas détourner le regard. La liberté de Dominique Éphrem Yandocka n’est pas qu’une cause individuelle, c’est le reflet d’une quête collective pour la justice et la transparence.
Si l’histoire est écrite par les vainqueurs, la réalité est vécue par tous. Le régime de Touadéra doit être confronté non seulement par la plume critique, mais aussi par une pression soutenue pour un changement tangible. Car en fin de compte, c’est l’avenir de la RCA qui est en jeu, un avenir qui devrait être écrit en lettres de liberté, pas avec les chaînes de la peur.
Par Alain Nzilo
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