Attentat au quartier Miskine : Gotchanga Morisson visé et explosé dans sa boutique par des grenades
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Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Une nuit de terreur a frappé Bangui le 26 février 2025 : au cœur du quartier Miskine, Gotchanga Morisson, commerçant connu, a vu sa boutique détruite par une grenade, le laissant grièvement blessé.
En effet, dans la nuit du mardi 25 février 2025, un drame violent a secoué le quartier Miskine, plus précisement au croisement Miskine – Benz-vi, dans le cinquième arrondissement de Bangui, capitale de la République centrafricaine. Gotchanga Morisson, commerçant et conseiller au sein du club de supporters de l’équipe de football AS Tempête MOCAF, se trouvait dans sa boutique, occupé à vendre ses marchandises. Soudain, une grenade a été lancée à l’intérieur. L’explosion a causé des dégâts considérables : la moitié de ses produits ont été détruits, et lui-même a été grièvement blessé. Transporté à l’hôpital, il oscille aujourd’hui entre la vie et la mort.
Pour les proches de Gotchanga, cet acte ne sort pas de nulle part. Ils pointent du doigt une vengeance organisée, liée à des critiques qu’il avait exprimées publiquement. Il y a quelques semaines, ce commerçant engagé avait dénoncé sur les réseaux sociaux la gestion désastreuse de la Fédération centrafricaine de football, présidée par Célestin Yanindji. Il avait raconté le calvaire des joueurs U17 de l’équipe nationale, partis disputer un match au Cameroun sans équipements dignes de ce nom : pas de chaussures, pas de tenues, aucun entraînement sérieux. Résultat ? Une défaite humiliante, 9 à 0. Gotchanga s’était alors interrogé : où est passé l’argent versé par la CAF pour soutenir le football centrafricain ? Une question légitime, mais qui a dérangé.
La réponse ne s’est pas fait attendre. Gatouzo, un homme proche du président de la fédération et résidant au Sénégal, a réagi violemment sur les réseaux sociaux. Dans un message clair, soutenu par un audio que beaucoup ont entendu sur les réseaux sociaux, il a menacé Gotchanga, promettant de le faire taire en mobilisant ses éléments à Bangui. Cependant, Monsieur Ibrahim, À cette époque, avaient tenté de rassurer le conseiller : une menace proférée aussi ouvertement ne se concrétiserait pas. Gotchanga, confiant, avait repris ses activités quotidiennes. Pourtant, la prédiction s’est réalisée de la pire des manières.
Mardi dernier, dans la soirée, cet attentat alimente une colère profonde sur les réseaux sociaux. Beaucoup s’indignent : le football, censé rassembler, devient un terrain de règlements de comptes. Critiquer la mauvaise gestion du sport dans le pays serait-il désormais passible de mort ? Pour les proches de la victime, Gatouzo, qui se vante d’avoir déjà bloqué des voyages ou réduit au silence d’autres voix critiques, agit avec la bénédiction implicite de Célestin Yanindji. Ils vont plus loin : cet acte aurait été directement téléguidé par le président de la fédération lui-même.
Face à cette violence, une question revient sans cesse : dans quel pays vivons-nous ? Un État de droit ou une terre livrée aux gangsters, où les proches d’un dirigeant peuvent menacer et frapper impunément ? Les regards se tournent désormais vers la justice et la gendarmerie. Que dira l’enquête ? Les proches de Gotchanga exigent des actes concrets : un mandat d’arrêt contre Gatouzo, pour qu’il soit extradé du Sénégal vers Bangui et réponde de ses agissements. Pendant ce temps, à l’hôpital, la victime lutte pour survivre, et la polémique ne fait que grandir.
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