Attaque djihadiste contre une base de l’armée malienne

Publié le 4 mars 2022 , 6:00
Mis à jour le: 5 mars 2022 10:41 am

Attaque djihadiste contre une base de l’armée malienne

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Bangui ( République centrafricaine ) – La France et ses partenaires impliqués dans la lutte contre les groupes djihadistes au Sahel ont annoncé le mois dernier leur décision de retirer leurs forces militaires du Mali, jugeant désormais impossible de coopérer avec la junte malienne au pouvoir. Ici, des militaires français embarquent dans un avion de transport, à Gao, en juin 2021. AP .

Une attaque djihadiste contre un camp de l’armée malienne dans le centre du pays a fait 27 morts vendredi dans les rangs des soldats, a annoncé l’armée dans un communiqué. Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière rapportée contre les forces maliennes depuis des mois.

L’attaque, qui s’est déroulée vendredi matin vers 6 h 30, au camp de Mondoro dans le centre du Mali a également fait 33 blessés, dont 21 graves, et sept « portés disparus » parmi les soldats, selon la même source.

Selon l’armée, 47 assaillants ont été « neutralisés » dans la matinée et 23 autres l’ont été à la suite d’un « ratissage sur les sanctuaires terroristes ». « La dynamique offensive de recherche et de destruction des sanctuaires terroristes se poursuivra sans relâche », ont assuré les forces armées maliennes dans un communiqué.

Le camp de Mondoro, proche de la frontière avec le Burkina Faso, a été à plusieurs reprises par le passé la cible d’attaques de djihadistes cherchant à imposer leur emprise face aux représentations de l’Etat central ou à la présence étrangère. Une opération contre le camp et celui de Boulkessi, proche, avait fait une cinquantaine de morts parmi les soldats en septembre 2019.

Départ de la France et de ses partenaires.

Une source militaire française, sous couvert de l’anonymat, avait précisé à l’Agence France Presse que le bilan de cette attaque menée par plusieurs centaines de djihadistes avait fait entre 40 et 50 morts. La source affirmait que 21 véhicules avaient été capturés par les djihadistes, dont plusieurs blindés.

En outre, selon cette même source, « les forces armées maliennes n’ont pas demandé l’appui de [la force française antidjihadiste] “Barkhane”. Le camp de Mondoro se trouve dans une zone où il a été demandé à Barkhane de ne pas opérer, sans doute en raison de la présence de mercenaires de [la société privée russe] Wagner ».

La France et ses partenaires engagés dans la lutte contre les groupes djihadistes au Sahel ont annoncé le mois dernier leur décision de retirer leurs forces militaires du Mali, jugeant désormais impossible de coopérer avec la junte malienne au pouvoir depuis deux coups d’Etat successifs en 2020 et 2021.

Le Monde avec AFP et Reuters

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