Rédigé par Gisèle MOLOMA
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le lundi 18 juillet 2022
Bangui (CNC) – Comme dans un film de la mafia sicilienne, le dossier de l’action en référé du parti MLPC contre monsieur Koyambonou et consort a été miraculeusement retiré du rôle de l’audience prévue vendredi 15 juillet 2022. En action au soutien aux dissidents du MLPC, le numéro Un de la justice centrafricaine, ministre Arnaud Djoubaye Abazène, demande aux juges de geler l’affaire jusqu’à son retour de mission. Quelle justice? Voilà que ce fait établit le lien direct de complot entre Touadera et Koyambonou comme nous l’avons dit précédemment dans l’un de nos articles sur CNC. Une enquête exclusive CNC.
Origine des faits
Le refus d’exécuter, d’obéir aux décisions et directives émanant de la direction du Parti le MLPC par Chantal Jean Edouard KOYAMBOUNOU et l’engagement du Parti sans en avoir reçu mandat, le président du Bureau politique du MLPC, Martin Ziguelé, par décision n°006/22 du 26 mars 2022, et ce, conformément aux dispositions des articles 78 et 79 du Règlement intérieur dudit parti, a suspendu provisoirement son premier vice-président Monsieur Chantal Jean Edouard KOYAMBOUNOU de toutes activités politiques au sein de ce parti pour des motifs citée ci-haut.
Mais quelques semaines plus tard, le sieur Chantal Jean-Édouard Koyambonou, encore sous sanction, au lieu d’user des voies de recours prescrites dans les Statuts et le Règlement intérieur de son Parti, a préféré illégalement constituer, le 24 avril 2022, une structure rebelle dénommée « Coordination nationale de Courant originel », dans le seul but, selon l’un des dissidents, de jeter du discrédit sur les structures légales et dirigeants officiels, du parti, le Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain(MLPC), issus du dernier Congrès.
Monsieur Chantal Jean-Édouard Koyambonou et sa clique, réunis au sein du prétendu courant originel, qui n’a d’ailleurs aucune légitimité, selon les dispositions des textes statutaires dudit Parti consultés par la Rédaction dans le cadre de cette enquête, mettent tout en œuvre en utilisant les réseaux sociaux, les médias ainsi que le logo dudit parti pour faire croire à l’existence de deux MLPC.
D’après nos enquêtes, ce groupe va même loin, avec la complicité des forces de l’ordre, pour briser la serrure de la grille principale du siège provisoire du parti pour y tenir des réunions et empêchant ainsi les membres élus légalement de ce parti, à y accéder.
« Qu’il s’agît là, en l’espèce, d’une occupation illégale de son siège ». Affirme le conseil de Martin Ziguélé. Ce qui poussé ce dernier à ester en justice Chantal Jean-Édouard Koyambonou et sa clique.
La plainte contre Koyambonou et sa suite.
Vu les moyens utilisés par cette bande et l’urgence des faits qu’il faut stopper net et vite, le MLPC dirigé par l’honorable Martin Ziguélé, a préféré faire recours en justice afin de régler ce problème.
C’est ainsi qu’une action en référé a été engagée contre Koyambonou et sa bande pour que les juges puissent ordonner, non seulement leur expulsion du siège, mais également et surtout, d’ordonner qu’ils arrêtent de troubler l’ordre public par leurs agissements.
Dans la plainte déposée par le conseil de Martin Ziguélé que CNC a pu consulter, Martin Ziguelé, agissant au nom du Parti, demande également à la justice d’ordonner à monsieur Koyambonou et ses partisans à mettre fin immédiatement à l’utilisation du nom, du logo et de l’emblème du parti MLPC. Ce qui déplaît fortement aux autorités qui les soutiennent dans leur lutte contre Ziguélé.
Qu’est ce qui est arrivé à la plainte ?
Personne ne le sait encore au moment où nous mettons en ligne le résultat de notre enquête. Affaire classée sans suite ou dossier introuvable ? C’est la question que certains avocats se la posent.
Mais avant d’en arriver là, il faut, suggère un membre du MCU, s’impliquer pour reporter et gagner du temps pourquoi pas faire disparaître le dossiers et y mettre du feu s’il le faut.
C’est ainsi que, plusieurs fois reporté depuis mai dernier, pourtant, c’est une action en référé, l’affaire a été enrôlée pour une audience de ce vendredi 15 juillet 2022. Mais à l’heure de l’audience, dans la salle, le dossier MLPC contre Koyambonou et consort a été miraculeusement disparu du lot des dossiers du jour.
Selon nos informations, c’est le ministre d’État ,garde des Sceaux, Arnaud Djoubaye Abazène qui a ordonné aux juges de ne pas juger l’affaire jusqu’à son retour de mission.
« Pour ne pas fragiliser Koyambonou et sa suite dans notre combat », dit Abazène, « le président Touadera me dira à mon retour de mission, comment faire avec ce dossier et je vous le dirais. En attendant, faites l’économie de vos temps et faites moi le gel de ce dossier pour gagner en temps aussi ».
Une ingérence coupable
« Quelle justice ? ». S’alarme un avocat interrogé par CNC, avant d’ajouter que: « c’est une affaire civile. Le parquet tout comme son patron, le ministre de la Justice, ils n’ont rien à voir dedans. C’est une preuve irréfutable et supplémentaire que le pouvoir est derrière Koyambonou et sa famille de MLPC CO »,
Comme nous l’avions précédemment mentionné, le chef de l’État avait promis à Monsieur Koyambonou que si Martin Ziguélé venait à saisir la justice, son directeur de cabinet s’occuperait personnellement de l’affaire afin de barrer la route à Martin Ziguélé.
À lire aussi : les coulisses de la rencontre entre Touadera et Koyambonou
Pour des nombreux observateurs, ces faits démontre à suffisance que la justice centrafricaine souffre énormément. Elle est actuellement sous pression du pouvoir. Ce qui est étonnant dans cette affaire, même l’avocat de monsieur Koyambonou et sa clique n’était pas informé du retrait de l’affaire du rôle du tribunal du jour.
Affaire à suivre….
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