Arrestation de Francis Macaire Yoga Yambendji à l’OCRB : Un nouvel épisode inquiétant de la répression en Centrafrique
Bangui, 03 décembre 2023 (CNC) – La répression contre les voix critiques en Centrafrique continue de s’intensifier, mettant en danger les journalistes, les leaders politiques et les activistes de la société civile. L’activiste Francis Macaire Yoga Yambendji, bien connu pour sa lutte contre la dictature en place, a été la dernière cible d’une série d’interpellations arbitraires.
Qui en veut à l’administrateur du compte Twitter « RCA Axiome » qui a fini par s’imposer, grâce à ses écrits, comme l’une des voix emblématiques du pays ? En tout cas, de sources concordantes de Corbeau News Centrafrique (CNC) laissent croire que Francis Macaire Yoga Yambendji a été arrêté le 26 dernier à son domicile par des éléments de l’Office Central de Répression du Banditisme (OCRB). En cause, ses critiques virulentes contre l’appel au génocide fait par Fidèle Gouandjika, ministre conseiller du Président putschiste centrafricain Faustin Archange Touadera. S’il avait été dernièrement menacé par de personnes anonymes via WhatsApp, le calvaire de l’activiste centrafricain Francis Yoga Yambendji est bien loin de finir. Et pour soit l’éliminer physiquement soit le mettre derrière les barreaux, consigne a été donné par un commando lourdement armé de l’OCRB de faire irruption au domicile de l’acteur engagé. Sans mandat du procureur, l’homme de média a été conduit manu militari dans l’enceinte de l’OCRB. Pendant plusieurs heures, il y sera entendu notamment pour ses prises de position qui fâchent au sommet du pouvoir. Relaxé en fin de journée du 26 Novembre, la sécurité physique et judiciaire de cette « grande voix » de la Centrafrique est plus que jamais menacée dans une situation de non-droit instaurée par la dictature du Président Touadéra.
Comme Francis Macaire Yoga Yambendji, plusieurs acteurs dont des journalistes, des leaders politiques ou des responsables de la société civile, sont aujourd’hui contraints à l’exil dans un contexte où les libertés sont définitivement confisquées. Il urge donc que tout soit mis en œuvre, le plus rapidement possible, pour que le webactiviste centrafricain soit mis à l’abri afin que ce dernier continue d’exercer en toute liberté sa mission qui consiste à décrypter avec rigueur professionnelle l’actualité de son pays.
Armand Dekandji
L’activiste Francis Macaire Yambendji dans le viseur des nervis du pouvoir
Connu pour son activisme contre la dictature qui s’est installée en Centrafrique, l’homme de médias Francis Macaire Yoga Yambendji, fait l’objet, depuis quelques jours, de traque de la part des « commandos » du pouvoir. La semaine dernière, l’administrateur du très célèbre compte Twitter « RCA Axiome » a été brièvement arrêté puis interpellé par l’Office Central de Répression du banditisme (OCRB) avant d’être relâché sans raison. A croire qu’être un observateur libre est un délit.
La chasse contre les voix critiques se poursuit encore en Centrafrique. Après la série d’attaques politico-judiciaires ayant visé dernièrement deux professionnels des médias à savoir Christian Aimé Ndotah (ex DG de la radio nationale) et le célèbre présentateur télé Léger Serge Kokpakpa, c’est au tour d’une figure emblématique de la presse critique centrafricaine de connaitre le sort désormais réservé à tous ceux qui osent dénoncer le pouvoir oppresseur de Bangui.
Selon les témoignages recueillis par notre rédaction, très tôt dans la matinée du 26 Novembre dernier, Francis Macaire Yoga Yambedji, administrateur du compte twitter « RCA Axiome », a fait l’objet, à son domicile sis quartier Lakouanga, d’une brève arrestation.
La descente musclée a été menée par des éléments lourdement armés du redoutable Office Centrafricain de Répression du Banditisme (OCRB), connu dans le pays pour des enlèvements, des exécutions sommaires et des arrestations extrajudiciaires. Après avoir terrorisé tout l’entourage de l’homme de médias, les soldats encagoulés de l’ORCB ont conduit Mr Yoga dans leur enceinte au centre-ville de Bangui où il sera longuement entendu. Toujours selon nos sources, les questions posées à l’activiste tournaient autour de son activisme contre le pouvoir en place ainsi que ses liens supposés avec un certain nombre de leaders d’opposition. N’ayant rien trouvé de pénal dans sa conduite, Francis Yoga Yambendji sera libéré sans raison par ses ravisseurs qui n’ont manqué de fouiller au soin son téléphone.
Au moment où nous mettons sous presse, l’activiste est contraint de mettre sa famille à l’abri, et lui craint revivre les mêmes scènes de terreur dès lors qu’il n’y a désormais plus de respect dans les procédures d’interpellation des prévenus.
Qui pour sauver le « soldat » Francis ? Décidément, l’après validation de la nouvelle Constitution en Centrafrique donne le ton d’une nouvelle ère de dictature qui liquide au passage tous les acquis de liberté et de démocratie.
Par Anselme Mbata
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