Approche stratégique de la sécurité intérieure en République Centrafricaine.

Publié le 31 décembre 2016 , 9:19
Mis à jour le: 31 décembre 2016 9:19 am

Approche stratégique de la sécurité intérieure en République Centrafricaine

Monsieur Godefroy GONDJÉ. Photo personnelle.
Monsieur Godefroy GONDJÉ. Photo personnelle.

Bangui, le 31 janvier 2017. 14:44′.

Par: Godefroy GONDJÉ.

La République Centrafricaine est l’un des pays qui se trouve en Afrique subsaharienne, elle est victime d’une destruction inexplicable suite à des multiples crises politico-militaires, dont les principaux acteurs sont souvent les seigneurs de guerre. Malgré le retour à la légalité Constitutionnelle, la situation sécuritaire est toujours volatile et constitue un défi majeur pour les autorités actuelles.

Dans le but d’apporter des solutions à cette crise récurrente, les tributaires du pouvoir public de l’heure font usage de dialogue social, en vue de convaincre les bandes armées à adhérer au processus de désarment, démobilisation, réinsertion et rapatriement (DDRR) ; les groupes s’opposent à cette vision pacifique et optent toujours pour une stratégie d’autodestruction des collectivités territoriales et la politique de terreur sur la population civile dans des zones occupées.

La sanction onusienne dite « embargo » qui pèse sur les Forces de Défense Nationale prive les autorités de remplir totalement leur mission régalienne qui consiste d’assurer la protection de la population.

En effet, la sécurité intérieure se définie étant comme l’ensemble des instruments juridiques ou des moyens opérationnels qui permettent à un Etat ou une organisation (par exemple, l’Union africaine) de pouvoir s’en servir dans le but de garantir et assurer la sécurité d’un Etat, de la population et des biens.

Fort de ce qui précède, il m’a été donné de constater que la République Centrafricaine manque d’une approche stratégique efficace pour répondre aux agressions intérieure et extérieure, qui devrait être en principe une stratégie ambitieuse et une réponse musclée face aux groupes armés.

Le manque de cette prise de température géostratégique fait de sorte que le déficit du système sécuritaire se fait remarquer par l’absence l’autorité de l’Etat, la porosité des frontières, devenue incontrôlable et constitue une source de convoitises à la fois géopolitique et géostratégique.

En revanche, de manière géopolitique certains pays voisins et limitrophes de la République Centrafricaine se servent de cette situation d’insécurité pour booster stratégiquement leur « machine économique ». N’oubliant pas que la sécurité est une question de souveraineté, dont sa stratégie a pour objectif de parer aux risques ou menaces susceptibles de porter atteinte à la vie de la nation, ce qui serait judicieux de définir les principaux axes stratégiques permettant à l’Etat de restaurer la sécurité dans le pays.

Face à cette préoccupation sérieuse, je mets à contribution quatre grandes stratégies :
La création d’une unité d’élite unifiée et opérationnelle des forces de la défense de sécurité intérieure ;
La mise en place d’un centre de formation et de renforcement de capacité des forces de sécurité intérieure ;
L’augmentation de l’effectif des forces de défense de sécurité intérieure et le renforcement de la capacité de frappe en moyens de dissuasion ;
La mise en place des unités de police de proximité sur l’ensemble du territoire.

« Qui prépare la paix, prépare sa stratégique de défense et de dissuasion » .

Godfroy- Luther GONDJE- DJANAYANG.

Expert Analyste et Consultant International en gestion des crises politico-militaires.

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