lundi, décembre 9, 2024
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Amnesty ne veut pas qu’on oublie la Centrafrique

Publié par: Corbeau News Centrafrique:

Au point kilométrique 16 dans le cimetiére musulman de Bangui, des hommes enterrent les corps de 16 musulmans tués après les affrontements entre soldats de l'ex Seleka et milices anti-Balaka venues prendre la ville et les repésailles inter communautaires qui s'est suivirent.

Longtemps la Centrafrique a été un pays oublié de tous. Ce n’est qu’en mars 2013 que ce pays d’Afrique centrale se rappelle à la communauté internationale à la faveur d’un énième coup d’Etat mené par les rebelles de la Seleka, majoritairement musulmans et originaires du nord-est du pays, un territoire toujours déconsidéré par les régimes successifs. Le cycle de violence est en marche. Et avec, l’intérêt de la communauté internationale.

Plus d’un an après le début de la crise, la Centrafrique n’a toujours pas réussi à trouver une issue aux affrontements entre partisans de l’ex-Seleka et “anti-balaka”, milices majoritairement chrétiennes mises en place pour faire face à la violence des anciens rebelles.

A la veille du déploiement des forces de l’ONU, prévu dans dix jours, Amnesty international consacre un dossier sur la Centrafrique, diffusé sur sa toute nouvelle plate-forme internet “AmnestyStories” et dont laquelle “Le Nouvel Observateur” est partenaire.

“Barbarie”, “inhumanité”

Les victimes du conflit en Centrafrique

“Ce deuxième numéro d’AmnestyStories articule l’expertise de l’ONG au travail pluriel de journalistes, envoyés spéciaux et correspondants des rédactions partenaires, et de photojournalistes. Les travaux de William Daniels et de Michaël Zumstein, photographes qui se sont régulièrement rendus en RCA depuis le début du conflit, viennent renforcer le récit”, explique l’organisation internationale.

Interactivité, repères historiques, diaporama, archives de presse, cartes, tout à été pensé pour donner à comprendre ce pays où prédomine la haine et l’incapacité à vivre-ensemble.

“Rarement une visite de terrain au cours des huit années de mandat en tant que Haut Commissaire m’a causé une telle angoisse, que mon récent voyage en République centrafricaine. J’ai été profondément choqué par la barbarie, la brutalité et l’inhumanité qui caractérisent la violence présente dans le pays”, s’alarmait le 6 mars 2014, Antonio Guterres, Haut Commissaire des nations Unis pour les réfugiés.

Par: Sarah Diffalah – Le Nouvel Observateur

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