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Afrique centrale : quand la BEAC s’échappe de justesse à son infiltration par une grosse mafia centrafricaine

Afrique centrale : quand la BEAC s’échappe de justesse à son infiltration par une grosse mafia centrafricaine

 

 

 

Bangui, 20 février 2024 (CNC) – Dans les coulisses politiques tumultueuses de la République centrafricaine, la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) est devenue le théâtre d’une lutte intense pour son pouvoir, sa mafia et son influence. La récente désignation et la nomination du gouverneur de la BEAC, Monsieur Yvon Sana Bangui, a révélé les tensions profondes inter-centrafricaines et les enjeux criants qui entourent cette institution régionale clé depuis Bangui. Alors que les aspirations politiques se heurtent aux intérêts criminels, la question de la légitimité et de la stabilité de la BEAC est devenue une préoccupation majeure pour les Centrafricains et pour la région dans son ensemble. 

  

La bataille pour la succession au Gouvernorat de la BEAC. 

  

Après le mandat du Tchadien Toli, la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) se préparait logiquement à accueillir un gouverneur centrafricain, étant une institution régionale pour les six pays de la région d’Afrique centrale : le Cameroun, la Guinée équatoriale, le Gabon, le Congo, le Tchad et la Centrafrique. Au sein du parti au pouvoir à Bangui, le MCU, une lutte acharnée sans merci s’était engagée en coulisses pour la nomination du prochain gouverneur. Chaque membre influent du parti au pouvoir cherchait à présenter son candidat au président putschiste. Cette bataille n’a pas échappé aussi au redoutable parrain mafieux Sani Yalo, qui a avancé son propre candidat dans le but inavoué d’étendre son influence sur la Banque Centrale. Finalement, le putschiste de Bangui Faustin Archange Touadera a décidé de choisir seulement un seul candidat, son parent, son protégé, Yvon Sana Bangui, comme unique candidat sans concurrence au poste de gouverneur. Une décision qui a été validée récemment par la conférence des chefs d’État de la CEMAC. Mais ce choix a fait crever les nerfs du tout puissant conseiller occulte de Touadera. 

  

La nomination de Sana et la colère du parrain Sani Yalo.  

  

Après la nomination d’Yvon Sana Bangui, le sieur Sani Yalo s’est retrouvé avec des nerfs dehors. Il est devenu furieux comme un lion. Son candidat que la Rédaction taise le nom, n’ayant pas été choisi par Touadera, sa colère s’est retournée et concentrée sur Yvon Sana Bangui, plutôt que sur son ami Faustin Archange Touadera, qui avait fait le choix. Organisant ses acolytes criminels en coulisses, Sani Yalo lance une campagne d’attaques virulentes contre Yvon Sana Bangui, le diffamant et le calomniant à tous les niveaux. Malgré le choix de Faustin Archange Touadera, Sani Yalo refuse d’accepter la décision et attaque avec fureur. Cette réaction met en lumière sa volonté d’étendre son emprise sur l’institution bancaire régionale, même au prix de la stabilité et de la légitimité. C’est ainsi que la BEAC a échappé de justesse aux tentacules de la mafia centrafricaine au plus haut niveau. 

  

Les objectifs de Sani Yalo à la BEAC. 

  

La question qui préoccupe tout le monde est de savoir ce que Sani Yalo cherche réellement à la Banque des États de l’Afrique Centrale. Pourquoi cherche-t-il à installer sa mafia au sein de cette institution régionale ?  

 

Les Centrafricains se demandent pourquoi Sani Yalo insiste pour placer ses hommes partout, que ce soit dans les institutions régionales ou nationales. Il exerce déjà une influence généralisée dans le pays, y compris sur le système judiciaire, la présidence, les transports, les finances, et bien d’autres domaines. Maintenant, il cherche à étendre son emprise jusqu’à la Banque centrale de l’Afrique centrale.  

 

Mais quelle est sa motivation ? Peut-être est-ce pour des raisons financières ou il se prépare pour les prochains coups.  

 

Déjà en Centrafrique, il a influencé une banque locale en y soutirant illégalement plus de 10 milliards de francs CFA. Peut-être cherche-t-il à orienter sa mafia vers des activités plus lucratives au sein de la Banque centrale. C’est une question qui reste sans réponse. Néanmoins, l’essentiel est que la Banque centrale a réussi à échapper à l’emprise de la mafia de Sani Yalo. 

  

La nomination du gouverneur de la BEAC a mis en lumière les tensions et les enjeux profonds qui caractérisent la politique en République centrafricaine. Alors que les forces politiques et criminelles se disputent le contrôle de cette institution clé, la stabilité économique et politique de la région est mise à l’épreuve. Malgré les manœuvres de la mafia et les pressions politiques, la nomination de Monsieur Yvon Sana Bangui témoigne de la résilience des institutions face aux tentatives d’infiltration et de manipulation. Cependant, les défis persistent et exigent une vigilance continue pour préserver l’intégrité et l’indépendance de la BEAC. Le candidat du sulfureux Sani Yalo a raté le poste de gouverneur, mais celui du Directeur national ne va pas l’échapper, martèle Sani Yalo.  

 

Dans un contexte où la transparence et la bonne gouvernance sont essentielles, il est impératif de rester attentif aux risques et aux menaces qui pèsent sur les institutions financières et politiques de la région. Seule une action collective et déterminée peut garantir un avenir plus stable et prospère pour la République centrafricaine et ses citoyens. 

 

Par Alain Nzilo

Directeur de publications.

Corbeaunews Centrafrique

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