À Ngarba, Ndélé, L’eau potable, un bien précieux est inaccessible par les habitants  

Publié le 15 avril 2024 , 5:02
Mis à jour le: 15 avril 2024 4:21 am

À Ngarba, Ndélé, L’eau potable, un bien précieux est inaccessible par les habitants

 

Une femme prépare un repas en plein air à côté d’un foyer traditionnel, avec un enfant dans le dos, dans un environnement aux infrastructures précaires
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Bangui, 16 avril 2024 (CNC)  

 Dans les zigzags de la préfecture de Bamingui-Bangoran, dans le nord de la République centrafricaine, se situe le village Ngarba, une localité en proie à une crise silencieuse : l’accès à l’eau potable. À 125 kilomètres de Ndélé, la préfecture la plus proche, les habitants de Ngarba luttent quotidiennement contre la soif et les maladies liées à la consommation d’une eau non potable.

 

L’unique forage, jadis symbole d’espoir, est désormais une relique, en panne depuis trois longues années. Les habitants, à bout de patience, n’ont d’autre choix que de puiser dans la rivière Ahouk, espérant trouver une eau relativement utilisable. Cependant, même cette source est souillée, polluée par les pas incessants des bêtes qui viennent s’y abreuver, transformant ce qui devrait être une source de vie en un puits de maladies.

 

Célestine, mère de famille résiliente, témoigne avec amertume de cette réalité désolante :

“Nous buvons l’eau de source puisque l’unique forage construit par l’ONG Solidarité ne fonctionne pas. De fois, on creuse un trou au bord de la rivière Ahouk afin de trouver de l’eau. Mais des bœufs, ils marchent, rendant l’eau insalubre”. Son récit est le reflet de la détresse d’une communauté oubliée.

 

Alphonse, un autre habitant, explique la difficulté de trouver une solution durable à ce dilemme :

“L’endroit est sableux. Même si tu creuses un trou de 80 cm, tu trouves du sable. Donc c’est impossible d’avoir un puits. Les femmes sont obligées de creuser un trou au bord de la rivière Ahouk pour avoir de l’eau. Mais quelque temps après, le sable absorbe l’eau“.

 

Face à cette situation critique, le préfet intérimaire de Bamingui-Bangoran, Jean-Gilbert Bagoudou, a récemment pris conscience de l’urgence de la situation. Après une visite dans la localité fin mars, il a pris des mesures pour répondre aux besoins pressants de la population :

“Ce problème a été évoqué. Mais au retour, j’avais convié à une réunion les responsables des organisations qui œuvrent dans la localité. Et la première urgence internationale m’a rassuré qu’une mission va descendre sur Ngarba afin de construire peut-être deux forages à Ngarba”.

 

Cependant, en attendant l’installation de ces nouveaux points d’eau par l’ONG Première Urgence Internationale, les habitants de Ngarba demeurent vulnérables, exposés aux maladies telles que la typhoïde et le vert intestinou, conséquences directes de la consommation d’une eau contaminée.

 

La situation à Ngarba met en lumière une réalité souvent ignorée : l’accès à l’eau potable demeure un défi majeur dans de nombreuses régions du monde, même au 21ᵉ siècle. Dans cette lutte pour un droit aussi fondamental, chaque action compte, et chaque voix qui se joint à l’appel à l’aide peut faire la différence entre la vie et la mort.

 

Par Moïse Banafio

 

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