À Mboki, une galère frappe les soldats FACA dans l’indifférence totale du gouvernement

Publié le 20 février 2024 , 5:15
Mis à jour le: 20 février 2024 2:57 am

À Mboki, une galère frappe les soldats FACA dans l’indifférence totale du gouvernement.

 

Image d'illustration d'une patrouille mixte FACA-Minusca à Bangassou. CopyrightCNC.
Image d’illustration d’une patrouille mixte FACA-Minusca à Bangassou. CopyrightCNC.

 

 

Obo, 21 février 2024 (CNC).

Dans la sous-préfecture reculée de Mboki, au sud-est de la République centrafricaine, les soldats de l’armée nationale font face à des conditions de vie déplorables. Victimes de l’insécurité grandissante, de l’isolement et du manque de soutien financier, ces soldats luttent pour survivre au quotidien. 

  

Dans la sous-préfecture isolée de Mboki, en République centrafricaine, les soldats FACA endurent des conditions de vie extrêmement difficiles. Depuis leur retour en 2023, après avoir quitté la ville en 2017, ils se trouvent confrontés à une série de défis insurmontables. Les routes dégradées et les affrontements réguliers entre milice AZANDE ANI KPI GBE et rebelles de l’UPC rendent l’accès à Mboki périlleux pour les civils. De plus, l’absence de services bancaires et de connexion Internet signifie que les soldats n’ont pas reçu ni leurs soldes, encore moins leurs primes globales d’alimentation depuis près de six mois. Ils dépendent entièrement du bien vouloir de la MINUSCA et de la générosité des casques bleus marocains et pakistanais pour leur subsistance quotidienne. Parfois, pour avoir de quoi à manger convenablement à leur goût, ils sont contraints de vendre dans les quartiers les ratios alimentaires remis par les casques bleus marocains et pakistanais pour pouvoir acheter de la viande ou du poisson. 

  

Une situation est encore plus alarmante se dévoile lorsque l’on examine de plus près la vie quotidienne de ces soldats FACA à Mboki redevenus des sentinelles employées par la MINUSCA ou leurs prisonniers. Pour sortir de leur base, ils doivent impérativement demander et obtenir l’autorisation des casques bleus marocains ou pakistanais. Ces derniers les escortent armés jusqu’aux dents, parfois même avec des véhicules blindés, pour qu’ils puissent effectuer leurs courses à l’extérieur avant de rentrer. 

 

Cette pratique soulève des questions troublantes sur le rôle des soldats FACA et l’intérêt de leur présence dans la ville de Mboki. 

  

Il est difficile de comprendre pourquoi ces soldats de l’armée nationale doivent avoir une escorte militaire pour vaquer à leurs besoins les plus élémentaires. Cette dépendance envers la MINUSCA remet en question l’autonomie et la légitimité des FACA dans la ville. 

  

Il y’a lieu de rappeler que la situation des soldats FACA à Mboki est alarmante et nécessite une action urgente de la part de l’État-major de forces armées centrafricaines. Il est impératif de reconnaître et de soutenir ces soldats qui risquent leur vie dans des conditions extrêmement difficiles. Sans assistance immédiate, leur présence dans la ville pourrait devenir insignifiante, laissant place à une détérioration encore plus profonde de la sécurité et du bien-être des habitants de Mboki. 

  

Par Fidèle ZEGUINO 

Correspondant du CNC dans le grand sud-est 

 

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