À Dékoua, la fête du travail vire au cauchemar pour 4 travailleurs humanitaires

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Le 1er mai 2025, à Dékoua, la fête du travail tourne au cauchemar avec la violente agression de quatre agents humanitaires par la police.
Ce jeudi 1er mai 2025, la ville de Dékoua, dans la préfecture de la Kémo, à plus de 250 kilomètres de Bangui, a sombré dans une violence sidérante lors de la fête du travail. Ce jour, dédié à la célébration des droits des travailleurs, a été entaché par un déchaînement d’une brutalité policière, laissant la population en colère.
L’incident s’est produit dans une cave, un débit de boisson, où des employés centrafricains d’ONG humanitaires s’étaient rassemblés pour se détendre après les festivités. Parmi la foule se trouvait le proviseur du lycée de Dékoua, également secrétaire exécutif local du parti au pouvoir, le MCU. Alors que les clients dansaient sur une chanson populaire, l’ambiance festive a viré au drame. Le proviseur, apparemment ivre, a ordonné au DJ de changer immédiatement la musique. Les Quatre humanitaires, qui étaient en train de danser, ont protesté, jugeant la demande inutile. Ce simple désaccord a suffi à déclencher une répression d’une violence inouïe.
Plutôt que de désamorcer la situation, le proviseur a appelé la police. Les agents, arrivés en trombe, ont commencer à fouiller les quatre humanitaires sans raison. Puis, devant une foule médusée, ils les ont sauvagement battus à coups de matraque, de poing et de pied, infligeant des blessures graves. Les victimes, couvertes de sang, ont été traînées au commissariat. Leurs motos, utilisées pour venir dans la cave, ont été confisquées et emmenées au poste de police.
La violence ne s’est pas arrêtée là. Vers 18h00, des jeunes de Dékoua se sont massés devant le commissariat, exigeant la libération des quatre hommes pour qu’ils puissent être soignés. Les policiers ont rejeté ces demandes, défendant leur acte en prétendant que les humanitaires avaient « manqué de respect » à une « haute personnalité du pays». Cette justification arrogante a mis le feu aux poudres.
Cette histoire révèle une fois de plus dérive dans la gouvernance et les forces de l’ordre dans le pays. Le proviseur, en mobilisant la police pour un caprice personnel, a affiché un mépris éhonté pour les droits des citoyens. Son statut d’éducateur et de cadre politique devrait l’obliger à un comportement exemplaire, mais son attitude reflète une impunité décomplexée. La docilité de la police, prête à exécuter les ordres d’un notable pour une broutille, est tout aussi scandaleuse. Leur mission est de protéger, pas de réprimer à la guise des puissants.
Les victimes, des humanitaires dévoués à leur pays, n’ont fait que défendre leur droit à profiter d’un moment de détente. Leur passage à tabac et leur détention illustrent un mal profond en République centrafricaine, où les forces de sécurité se comportent trop souvent comme des instruments d’oppression. Refuser des soins aux blessés est une violation intolérable des droits humains, aggravant leur souffrance….
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