À Alindao : Un incendie criminel ravage un camp de déplacés des peuls

À Alindao : Un incendie criminel ravage un camp de déplacés des peuls

 

Incendie au camp des déplacés de l'église Elim d'Alindao, le 6 mars 2021. Photo CNC
Photo CNC

 

 

Bangui, 04 avril 2024 (CNC)  

 À Alindao, dans la préfecture de la Basse-Kotto, une partie du camp de déplacés des peuls a été engloutie mardi dernier par les flammes.

 

Aucun blessé n’a été signalé, mais une vingtaine d’abris ont été ravagés, entraînant des pertes matérielles massives.

Les déplacés, qui appartiennent à la communauté peule, lancent un appel à l’aide humanitaire.

L’incendie s’est déclaré vers 12 heures sous un soleil de plomb.

 

Selon des témoins, les flammes ont pris naissance dans une hutte avant de se propager. Vingt-quatre abris ont été détruits sur le site. Les déplacés et quelques riverains ont réussi à circonscrire l’incendie, mais les dégâts matériels sont importants.

Ali Mahmat est le chef de bloc du camp de déplacés de la FAPS :

« Lundi, une personne non identifiée a mis le feu à une cabane. Nous avons réussi à contenir l’incendie. Ce mardi encore, vers 12 heures, la même personne a incendié un abri et les incendies ont ravagé plusieurs habitations sur le site . Alertés, les habitants du quartier de Bongiville nous ont secourus en récupérant quelques matériaux. Mais certaines personnes déplacées ont perdu des matelas, de la nourriture et d’autres biens. Trois personnes se sont évanouies à cause des flammes. Ils ont été évacués vers l’hôpital ».

 

Assis sous un manguier avec un regard désespéré, mascène, un père de cinq enfants s’inquiète de la situation de sa famille :

« Ma hutte a été réduite en cendres. Nous n’avons récupéré qu’un pot et une tasse. J’ai perdu des matelas, des bâches et d’autres matériaux. Nous sommes sous un manguier et nous ne savons pas où dormir, d’autant plus qu’il risque de pleuvoir. Nous demandons au gouvernement et aux ONG de nous aider.

 

Le site des déplacés d’Afaf, situé en face de l’hôpital d’Alindao, accueille depuis 2016 près de 300 membres de la communauté peule.

Ils ont fui la violence armée dans la région.

Certains craignent d’autres incendies pendant cette saison sèche.

 

Par         Firmin Gallo

 

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