NGARAGBA : L’ENFER CARCÉRAL OÙ SURVIVENT 2000 DÉTENUS OUBLIÉS de Centrafrique

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Au moins Deux mille cinq cent détenus s’entassent dans des cellules conçues pour 400 personnes à la prison centrale de Ngaragba à Bangui. Les conditions de détention y sont apocalyptiques : un repas par jour à 55 francs CFA par détenu, absence de médicaments, et un système de racket institutionnalisé.
La surpopulation atteint des records alarmants dans cette prison héritée de la colonisation. Les cellules, initialement prévues pour accueillir 400 prisonniers, débordent aujourd’hui de 2000 détenus qui s’entassent dans des conditions inhumaines. Certains attendent leur jugement depuis plus de six ans.
“Les prisonniers mangent une fois par jour, et c’est un mauvais repas”, témoigne Martial Bintou, membre de la Ligue centrafricaine des droits de l’homme. Le budget alimentaire quotidien par détenu oscille entre 40 et 55 francs CFA, une somme dérisoire qui ne permet ni une alimentation décente ni suffisante.
Le système de santé est inexistant. L’infirmerie, tenue par un infirmier diplômé d’État, ne dispose d’aucun médicament. Les détenus malades dépendent entièrement des dons de la Croix Rouge pour recevoir des soins.
Un système de racket s’est institutionnalisé à tous les niveaux. Les familles doivent débourser entre 500 et 1000 francs CFA pour une simple visite ou pour apporter de la nourriture à leurs proches incarcérés. Quatre niveaux de contrôle , participent à ce système d’extorsion.
Les détenus subissent une double peine : privés de liberté, ils sont également privés de leurs droits fondamentaux. Le dernier rapport de la division des droits de l’homme de la MINUSCA révèle que la surpopulation atteint plus de 500% à Ngaragba. Les conditions d’hygiène sont catastrophiques et l’accès aux soins quasi inexistant.
Le personnel pénitentiaire, bien nourri et en bonne santé, contraste avec l’état physique déplorable des détenus. Cette situation perdure malgré les nombreux instruments juridiques censés protéger les droits des personnes détenues.
La démilitarisation progressive des prisons et le remplacement des militaires par des gardiens formés à l’ENAM n’ont pas amélioré le sort des détenus. Les dossiers s’accumulent dans les cabinets d’instruction, certains disparaissent, pendant que des personnes restent détenues sans mandat ni titre de détention.
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