A Sam-Ouandja : un FACA tue un commerçant pour un biscuit
Bangui, CNC. Le meurtre d’un commerçant tchadien par un soldat des Forces armées centrafricaines (FACA) à Sam-Ouandja le 13 octobre dernier prend une tournure encore plus grotesque. L’enquête du CNC révèle que ce crime odieux trouve son origine dans une dispute autour d’un simple biscuit, mettant en exergue l’indiscipline criante et la violence gratuite qui rongent certains éléments de l’armée nationale.
Une altercation qui défie l’entendement à Sam-Ouandja.
Abdel Djalil Ali, tchadien commerçant originaire d’Abéché, résidant à Sam-Ouandja depuis des années, a payé de sa vie le refus de servir gratuitement du gâteau à un militaire. Ce dernier, après avoir obtenu des biscuits et du thé, a exigé un accompagnement supplémentaire. Face au refus légitime du commerçant, le soldat a réagi avec une violence disproportionnée.
Un témoin à Sam-Ouandja relate, horrifié : « Le FACA s’est emporté pour un simple morceau de gâteau. Il a dégainé son arme et tiré sans sommation. Tout ça pour un biscuit ! C’est insensé » .
A Sam-Ouandja :Des “protecteurs” devenus bourreaux.
Ce drame absurde pose la question de la qualité du recrutement et de la formation au sein des FACA. Comment expliquer qu’un soldat, censé incarner l’autorité de l’État et la protection des civils, puisse basculer dans une telle barbarie pour un motif aussi dérisoire ?
Le professeur Ferdinand Doui, sociologue, s’alarme : « Cet incident révèle une grave dérive au sein de l’armée. Certains éléments se comportent en véritables prédateurs, considérant la population comme une ressource à exploiter plutôt qu’à protéger » .
Une armée qui se ridiculise.
Au-delà de son caractère tragique, cette affaire jette le discrédit sur l’ensemble des FACA. L’image d’une armée nationale capable de tuer pour un biscuit est désastreuse, tant sur le plan national qu’international.
« Nos soldats sont devenus la risée de la population. Comment peut-on prétendre défendre le pays quand on est incapable de gérer ses pulsions pour si peu ? » , s’indigne Joseph Biolo , président d’une association de la société civile.
Un danger permanent pour les civils.
Ce meurtre absurde n’est malheureusement pas un cas isolé. De nombreux témoignages font état d’exactions commises par des soldats pour des motifs futiles. La population vit dans la crainte constante de ceux qui devraient assurer sa sécurité.
« Nous ne savons jamais comment va réagir un FACA. Un simple malentendu peut dégénérer en drame » , confie un habitant de Sam-Ouandja, préférant garder l’anonymat.
L’urgence d’une réforme profonde.
Ce meurtre pour un biscuit est le symptôme d’un mal profond qui gangrène l’armée centrafricaine. Il est impératif que les autorités prennent la mesure de la gravité de la situation. Une refonte complète de la formation, de l’encadrement et du suivi psychologique des soldats s’impose.
Sans une action énergique pour restaurer l’éthique et la discipline au sein des FACA, c’est la crédibilité même de l’État centrafricain qui est en jeu. Il est grand temps que l’armée nationale cesse d’être une menace pour ceux qu’elle est censée protéger.
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