Inondations en Centrafrique : les proposition chocs du BRDC au gouvernement
Inondations en Centrafrique : Le BRDC exhorte à une gestion plus efficace des crises humanitaires.
Bangui, CNC. Les récentes inondations en République centrafricaine ont mis en évidence les carences du gouvernement dans la gestion des catastrophes naturelles. Le Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC), principale coalition de l’opposition centrafricaine, a vertement critiqué la passivité des autorités et avancé une série de mesures pour venir en aide aux sinistrés.
Inondations en Centrafrique : une réponse gouvernementale jugée défaillante.
Martin Ziguélé, président du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) et porte-parole du BRDC, a condamné l’absence de réaction du gouvernement : « Quand il y a eu une inondation à Bozoum, quand il y a eu des morts à Ngarba, quand il y a eu une inondation à Birao, quel est le représentant du gouvernement, ou le ministre, ou le président de la République qui a mis pied là-bas pour savoir comment les choses se passent sur le terrain » ?
Le leader de l’opposition centrafricaine a souligné le manque d’empathie des autorités envers les victimes : « Il y a eu une inondation à Bozoum, ce sont les organismes internationaux, comme d’habitude, qui ont mobilisé 10 véhicules pour aller à Bozoum depuis 10 jours. Et à 7 kilomètres de la ville, ils sont en bourbon, ils ne peuvent pas entrer dans la ville » .
Inondations en Centrafrique :des propositions concrètes pour une meilleure gestion des crises.
En réponse à cette situation, le BRDC a formulé plusieurs propositions pour améliorer la réponse aux catastrophes naturelles :
1. Création d’un fonds d’urgence dédié à l’Inondations en Centrafrique.
Maître Crépin Mboli-Goumba, coordinateur du BRDC, a suggéré la mise en place d’un fonds spécial pour les situations d’urgence : « Nous proposons la création d’un fonds d’urgence alimenté par une partie des recettes pétrolières. Ce fonds permettrait une intervention rapide en cas de catastrophe naturelle » .
2. Renforcement des capacités de la protection civile.
L’opposition centrafricaine préconise un investissement significatif dans les moyens humains et matériels de la protection civile. « Il est crucial de doter nos équipes de secours d’équipements adaptés et de formations adéquates pour faire face aux situations d’urgence » , a déclaré Nicolas Tiangaye, président du CRPS.
3. Mise en place d’un système d’alerte précoce.
Le BRDC recommande le développement d’un système national d’alerte précoce pour anticiper les catastrophes naturelles. « Avec les technologies modernes, il est possible de prévoir certains événements climatiques extrêmes. Nous devons nous doter de tels outils pour protéger nos populations » , a expliqué Mahamat Kamoun, ancien Premier ministre.
4. Élaboration d’un plan national de gestion des risques.
L’opposition centrafricaine appelle à l’élaboration d’un plan global de gestion des risques et des catastrophes. « Nous ne pouvons plus nous contenter de réagir au coup par coup. Il faut une stratégie nationale cohérente et à long terme » , a souligné Martin Ziguélé.
5. Coopération régionale renforcée.
Le BRDC propose également de renforcer la coopération avec les pays voisins en matière de gestion des catastrophes. « Les phénomènes climatiques ne connaissent pas de frontières. Une approche régionale coordonnée est nécessaire » , a affirmé Maître Tiangaye.
Contrat présidentiel – Mahamat Kamoun – RCA 2020
Un appel à la responsabilité du gouvernement.
L’opposition centrafricaine insiste sur la responsabilité première du gouvernement dans la gestion des crises. Maître Mboli-Goumba a déclaré : « Il y a un souverain primaire qui s’appelle le peuple, qui abdique en faveur d’un régime, parce qu’il y a l’État et le souverain primaire abdiquent en faveur des gouvernants dans la responsabilité et de donner satisfaction aux besoins du peuple » .
Martin Ziguélé a ajouté : « Nous voulons que le gouvernement ait de l’empathie pour nos compatriotes et nous voulons que dans le peu de ressources que notre pays a, que ce qui, le peu qu’il y a là, c’est comme dans nos familles, les gens mangent à 16 heures et disent un coup K.O. là, petite race doit te couper, quand même, petite race couille hop » .
La nécessité d’une réallocation des ressources.
Le BRDC souligne que des fonds pourraient être dégagés pour la gestion des catastrophes en réduisant certaines dépenses jugées superflues. Martin Ziguélé a notamment critiqué les nombreux voyages présidentiels : « De janvier à octobre, Touadéra a déjà fait plus de 30 voyages à l’extérieur. Et chaque voyage ne coûte pas moins de 500 à 600 millions de francs. Calculer 600 millions de francs multiplié par 30, ça fait combien de milliards ? Est-ce que cet argent-là ne peut pas être utilisé pour régler le problème des inondations » ?
Une vision à long terme pour la résilience du pays.
Au-delà des mesures d’urgence, l’opposition centrafricaine appelle à une réflexion de fond sur la résilience du pays devant les changements climatiques. Mahamat Kamoun a souligné : « Nous devons repenser notre modèle de développement pour le rendre plus durable et plus résistant aux chocs climatiques. Cela passe par des investissements dans les infrastructures, l’agriculture résiliente et l’éducation environnementale » .
Le BRDC se positionne ainsi comme une force de proposition devant les défis environnementaux et humanitaires que rencontre la République centrafricaine. En mettant en avant ces solutions, l’opposition centrafricaine cherche à démontrer sa capacité à gouverner et à gérer les crises, tout en pointant du doigt les manquements du pouvoir en place.
Alors que le pays fait de plus en plus souvent les frais des conséquences du changement climatique, la question de la gestion des catastrophes naturelles s’impose comme un enjeu majeur du débat politique centrafricain. Les propositions du BRDC alimenteront sans doute les discussions sur la meilleure façon de protéger les populations et de renforcer la résilience du pays devant les aléas climatiques.
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