Conseil constitutionnel centrafricain: une institution à la botte du gouvernement.
Le président du Conseil constitutionnel centrafricain, Jean-Pierre Waboué, connu sous le sobriquet du traitre national, s’est rendu à l’aéroport international de Bangui M’Poko pour accueillir le Président de la République Faustin Archange Touadera dit Baba Kongoboro de retour d’un long voyage à l’étranger. Cet acte sans précédent bouscule les fondements de l’indépendance judiciaire et révèle une inquiétante confusion des pouvoirs au sommet de l’État. L’image du gardien de la Constitution attendant un membre de l’exécutif montre de manière frappante l’effacement des barrières institutionnelles en République centrafricaine, comme l’a voulu justement Baba Kongoboro.
Bangui, 02 août 2024.
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Conseil constitutionnel centrafricain : Une séparation des pouvoirs mise à mal.
La présence de M. Waboué à l’aéroport pour accueillir le Président Kongoboro, un membre de l’exécutif démontre la subordination flagrante du pouvoir judiciaire au pouvoir exécutif. Ce scénario remet en cause le principe élémentaire de séparation des pouvoirs, pilier de tout État dit de droit. Malheureusement en Centrafrique, la preuve dit le contraire.
Un certificateur électoral compromis.
Le rôle du Conseil constitutionnel dans la certification des élections se trouve désormais gravement entaché sous la septième République de Baba Kongoboro. Maître Crépin Mboli-Goumba, président du parti PATRIE et coordinateur du Bloc pour la défense de la constitution, a vivement réagi sur les réseaux sociaux :
“Je rappelle que c’est le certificateur très neutre des prochaines élections”. Cette neutralité apparaît aujourd’hui fortement compromise.
La dignité de la fonction bafouée.
L’image de soi-disant président du Conseil constitutionnel attendant servilement le Président de la République à l’aéroport porte honteusement atteinte à la dignité de sa fonction. Elle montre une soumission incompatible avec les hautes responsabilités qui lui incombent.
Un régime aux dérives autoritaires.
Cet démarche s’inscrit dans un contexte plus large de concentration du pouvoir entre les mains du président Touadera alias Baba Kongoboro. Selon M. Firmin Balezou, “Touadera reste le dictateur seul à la commande”. L’alignement des institutions au service de l’exécutif renforce les craintes d’une dérive autoritaire du régime.
Ce comportement du président du Conseil constitutionnel jette le discrédit sur l’institution qu’il dirige. Il montre de sérieuses interrogations sur sa capacité à jouer son prétendu rôle de garant de l’État de droit en République centrafricaine.
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