Centrafrique : un soldat FACA ouvre le feu sur un civil à Vangue, panique dans la ville.
Un acte de violence injustifié a secoué le village de Vangue, situé à 90 kilomètres de Bangui et à 20 kilomètres de Damara, le vendredi dernier. Le caporal-chef Obourou des Forces armées centrafricaines (FACA) a ouvert le feu sur un jeune civil, révélant une fois de plus les dysfonctionnements profonds au sein de l’armée nationale.
Bangui, 1 août 2024.
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Vangue: Une soirée qui tourne au cauchemar.
Vers 20 heures, alors que la nuit tombait sur Vangue, un jeune villageois rentrait tranquillement chez lui. C’est alors que le caporal-chef Obourou l’a interpellé, pointant son arme sur lui et exigeant de voir ses papiers d’identité. Face à l’impossibilité du jeune de présenter ses documents, le militaire a tenté de lui extorquer 2000 francs CFA.
Devant le refus du civil qui n’avait pas d’argent sur lui, Obourou a poussé l’abus de pouvoir plus loin en réclamant le pull du jeune. “Mon frère, il pleut actuellement et il fait froid. Comment puis-je enlever mon pull ?”, a protesté le jeune homme. Cette résistance a provoqué la colère du caporal-chef.
Vangue: Escalade de la violence à la base militaire.
Ne supportant pas d’être contredit, Obourou a forcé le jeune à le suivre jusqu’à la base militaire du village. Là, malgré les protestations de ses collègues qui suggéraient de relâcher le civil, le caporal-chef a persisté. Il a contraint le jeune à s’asseoir sur une chaise, le menaçant de son arme.
Un moment d’inattention a permis au jeune de s’échapper. Furieux, Obourou a alors ouvert le feu, tirant une quarantaine de balles en direction de la chaise désormais vide. Ce déluge de tirs a semé la terreur parmi la population locale, traumatisée par cette démonstration de force injustifiée.
L’impunité au cœur du système.
Face à la gravité de l’incident, les collègues d’Obourou l’ont arrêté et conduit à Damara, à 25 kilomètres de là, pour le présenter aux autorités militaires. Pourtant, quelques heures plus tard, le caporal-chef était déjà de retour à Vangue, apparemment libre de ses mouvements.
Cette absence de sanction pour une tentative de meurtre sur un civil souligne les défaillances criantes du système judiciaire militaire centrafricain. Comment un soldat ayant failli tuer un innocent peut-il être autorisé à reprendre son service sans aucune conséquence ?
Un village sous tension.
La population de Vangue vit désormais dans la crainte, sachant que le caporal-chef Obourou circule librement parmi eux. Cette situation insoutenable soulève de nombreuses questions sur la formation, la discipline et le contrôle des membres des FACA.
L’incident de Vangue n’est malheureusement pas un cas isolé. Il s’inscrit dans un schéma plus large d’abus de pouvoir et d’impunité qui mine la confiance de la population envers ses forces armées. Une réforme en profondeur de l’armée centrafricaine et de son système disciplinaire apparaît plus que jamais nécessaire pour restaurer la confiance et garantir la sécurité des civils.
Alors que le gouvernement centrafricain prône la reconstruction et la réconciliation nationale, des incidents comme celui de Vangue sapent ces efforts. Il est grand temps que les autorités prennent des mesures concrètes pour mettre fin à cette culture de l’impunité et restaurer l’état de droit, y compris au sein de ses propres forces armées.
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