samedi, novembre 16, 2024
AccueilActualitésActualités en CentrafriqueDjabarona : les cultures jouent à cache-cache avec la pluie

Djabarona : les cultures jouent à cache-cache avec la pluie

Djabarona: les cultures jouent à cache-cache avec la pluie

Un champ de Maïs proche de Bambari, dans la préfecture de la Ouaka. Par ACTED
Un champ de Maïs . CopyrifghtACTED

 

 

Les champs de Djabarona, autrefois verdoyants, sont désormais dominés par la couleur jaune. Les agriculteurs, impuissants face à la sécheresse, voient leurs cultures de manioc et maïs flétrir. L’inquiétude grandit avec chaque jour sans pluie.

 

Bangui, 16 juillet 2024.

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.

 

Impact de la sécheresse sur les cultures à Djabarona.

 

Depuis près de deux mois, la pluie se fait rare à Bangui et sa périphérie. Cette absence d’eau impacte gravement la germination et la survie des cultures dans les champs. Au village Djabarona, situé à 45 kilomètres au nord-ouest de Bangui sur la route de Boali, les plantations de manioc, maïs et arachides jaunissent et flétrissent. Les premières pluies de mars et avril ont piégé les agriculteurs, comme John Asta, qui déplore la dureté du sol empêchant la bonne croissance des plantes.

 

Témoignages des agriculteurs.

 

John Asta explique : « Après le Labor, nous avons planté du maïs, du manioc et de l’arachide, mais comme il n’a pas plu, les plantes ont du mal à germer.». Oumarou, un autre agriculteur, garde cependant espoir avec le retour progressif des pluies. « Ici à Djabarona, il n’y a que des montagnes. Comme il ne pleut pas, une partie de nos produits est en train de périr dans les champs». Il remercie les dernières pluies, mais la perte reste immense.

 

Jean Didier, alias Cacaboyer, évoque d’autres causes de la sécheresse : « Après le passage des bœufs, le sol n’est plus productif. On est obligé de vendre du fagot pour subvenir aux besoins des enfants. Nous demandons aux autorités de nous affecter un terrain sur lequel nous puissions bien cultiver».

 

Un phénomène récurrent.

 

Habituellement, la période de semis va d’avril en juin, mais cette année, les agriculteurs ne comprennent pas l’absence des pluies. Chaque année, depuis plus de trente ans, entre avril et juin, les premières pluies tombent, masquant souvent les semis. Cette pratique annuelle semble oubliée par certains des retournés d’exil, peu habitués à ce cycle. Les exécuteurs locaux se plaignent chaque année de la même situation pour le maïs et les arachides.

 

Du côté du ministère de l’Agriculture, un nouveau calendrier agricole est en cours d’élaboration. Steve Mbenda, directeur de l’Institut South-Africain de Recherche Agronomique, souligne le besoin de financements pour reprendre le calendrier agricole. L’État a mis en place la direction d’appui aux organisations paysannes pour aider les agriculteurs en difficulté.

 

Les habitants de Djabarona, pour la plupart des éleveurs peuls reconvertis en agriculteurs, dénoncent la qualité du sol et demandent au gouvernement de leur affecter une parcelle favorable à la culture.

 

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

Cliquez sur ce lien pour intégrer nos groupes  WhatsApp :

CNC Groupe 1

CNC groupe 2

Groupe Infos

 

Rappelons que dans les deux premiers groupes, seuls les administrateurs publient des contenus. Et c’est réservé uniquement aux articles du CNC.

 

RELATED ARTICLES

Most Popular

Recent Comments