Birao, un système éducatif au bord du gouffre
Peut-on vraiment parler de développement lorsque l’éducation est en péril ?” Cette question, alarmante et pertinente, se pose avec gravité à Birao, chef-lieu de la Vakaga, situé au Nord-est de la République Centrafricaine. Là, les fondations mêmes de l’éducation semblent vaciller, menaçant de s’effondrer sous le poids des défis incessants.
Une structure en quête de solidité.
Malgré l’initiative récente visant à établir des centres pédagogiques régionaux dans diverses préfectures, le centre de Birao peine à trouver ses marques. Faute de locaux adaptés, ce nouvel édifice éducatif lutte pour assurer une formation de qualité. Les témoignages recueillis sur place révèlent une réalité préoccupante : seulement quatre enseignants qualifiés pour le fondamental 1 peinent à couvrir les besoins.
Des lacunes criantes.
Le lycée moderne de Birao souffre d’une carence sévère en enseignants spécialisés. “Depuis plus d’une décennie, nous n’avons pas de vrai professeur de mathématiques,” confie un éducateur local. Les disciplines fondamentales telles que le français et l’anglais sont également touchées. La majorité des cours sont dispensés par des “maîtres parents” ou des vacataires, en dépit des interdictions formelles du gouvernement.
Des conditions d’apprentissage précaires.
Le centre pédagogique régional de la Vakaga ne brille pas non plus par ses infrastructures. Avec un déficit flagrant en matériels didactiques et l’absence d’une bibliothèque, les huit élèves instituteurs en formation sont laissés à eux-mêmes, dans un environnement peu propice à l’apprentissage. “Nous n’avons qu’un seul conseiller pédagogique pour toute la préfecture,” ajoute un autre enseignant, soulignant le manque de supervision et de soutien pédagogique.
Un appel aux autorités centrafricaines. l’action
Face à cette situation délicat, il devient impératif pour les autorités éducatives de redoubler d’efforts et d’initiatives. Sans une intervention rapide et substantielle, la disparition progressive de l’éducation dans cette région n’est plus une simple hypothèse mais une possibilité tangible.
Dans ce contexte, la communauté de Birao, les décideurs politiques et les acteurs éducatifs doivent se mobiliser pour renverser cette tendance alarmante. L’avenir de la Vakaga, ainsi que celui de ses jeunes résidents, en dépend grandement.
Par Ndiki Chaffardine
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