vendredi, décembre 20, 2024
AccueilActualitésActualités en CentrafriqueLes traîtres de la République sont désormais récompensés par Touadera

Les traîtres de la République sont désormais récompensés par Touadera

Les traîtres de la République sont désormais récompensés par Touadera

 

Professeur Jean-Pierre Waboué, Président de la cour constitutionnelle de la République centrafricaine
Professeur Jean-Pierre Waboué, Président de la cour constitutionnelle de la République centrafricaine

 

 

Bangui, 11 avril 2024 (CNC)  

 Dans une tournure moins surprenante des événements, le pays de Barthelemy Boganda, dit   la République centrafricaine, récompense ceux qui ont ébranlé ses fondements démocratiques ces derniers mois.

 

Le récent décret présidentiel, estampillés de la signature du président putschiste Faustin-Archange Touadéra alias FATOU, témoignent d’un recul inquiétant des valeurs démocratiques. Aux termes de ces documents, M. Jean-Pierre Ouaboué et Mme Sylvie Nassem sont nommés respectivement président et vice-présidente du Conseil constitutionnel. Ces nominations soulèvent des questions, car ces individus, loin d’être des défenseurs de la démocratie, sont des architectes d’une trahison orchestrée.

 

La conspiration révélée

 

Déjà en 2022, un scandale couvait, avec M. Ouaboué, alors vice-président de la Cour constitutionnelle, jouant un rôle obscur.

Des rencontres secrètes de Madame Darlan, alors Président de la cour constitutionnelle, avec des mercenaires du groupe Wagner, connus pour leur implication dans divers conflits, révèlent des tentatives de manipulation de la constitution pour perpétuer le règne de Touadéra. Cette rencontre, suivie discrètement par Waboué, placé par Touadera pour manager madame Darlan.

 

La lutte pour l’intégrité constitutionnelle

 

Malgré l’opposition éthique de Mme Danielle Darlan, alors présidente de la Cour, qui a refusé de céder aux pressions et a maintenu l’illégalité du comité chargé de rédiger une nouvelle constitution, les machinations se sont poursuivies en coulisses. Les actions de Mme Darlan, défendant avec véhémence la constitution et refusant de se plier aux mercenaires, n’ont fait que retarder l’inévitable.

 

Trahison et récompense

 

Lorsque Touadéra a appris la décision de la Cour, il a rapidement réagi en destituant Mme Darlan. M. Ouaboué, l’informateur clandestin et traître désormais avéré, a été installé comme président par intérim. La récompense ne s’est pas fait attendre : après avoir soutenu le projet de nouvelle constitution de Touadéra, un référendum rapide et douteux l’a fait adopter.

 

La naissance d’une septième République

 

Juillet 2023 marque le début d’une septième république, la Cour constitutionnelle devenant le Conseil constitutionnel. Avec onze membres au lieu de neuf, et la confirmation des traîtres à des postes élevés, une élection bâclée cimente le sort de la démocratie centrafricaine. Le décret présidentiel confirme la relève de la garde, illustrant ainsi une récompense pour ceux qui ont tourné le dos à leur nation.

 

La République centrafricaine se trouve à la croisée des chemins. La démocratie, autrefois pilier de la nation, semble ensevelie sous les caprices d’une gouvernance qui veut à tout prix rester au pouvoir. Les agissements de M. Ouaboué et de Mme Nassem, loin d’être patriotiques, illustrent un opportunisme politique qui défie toute éthique.

 

Ces événements soulèvent de profondes questions sur l’avenir de la République centrafricaine et de ceux qui tiennent les rênes du pouvoir. Quel avenir pour la démocratie dans un pays où les traîtres sont non seulement pardonnés mais aussi récompensés ?

 

En récompensant la trahison, la République centrafricaine crée un dangereux précédent, jetant une ombre sur l’intégrité de ses institutions et la confiance de ses citoyens dans le processus démocratique.

 

Par Gisèle MOLOMA

 

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

Cliquez sur ce lien pour intégrer nos groupes  WhatsApp :

CNC Groupe 1

CNC groupe 2

Groupe Infos

 

Rappelons que dans les deux premiers groupes, seuls les administrateurs publient des contenus. Et c’est réservé uniquement aux articles du CNC.

 

 

RELATED ARTICLES

Most Popular

Recent Comments