Pénurie de préservatifs à Bocaranga : Une menace imminente pour la santé publique
Bocaranga, 13 février 2024 (CNC) – La localité de Bocaranga, en République centrafricaine, fait face à une crise d’un produit pour la santé publique alarmante, les préservatifs masculins. Depuis six mois, les préservatifs, essentiels à la prévention des maladies sexuellement transmissibles, el VIH SIDA et des grossesses non désirées, sont devenus rares sur le marché. Le prix des paquets de 3 pièces a quadruplé, passant de 50 francs CFA à 200 francs CFA, entraînant une difficulté accrue pour la population majeure à se procurer leur moyen de protection. Cette pénurie suscite des inquiétudes quant aux conséquences sur la santé reproductive et la propagation des infections, surtout le VIH Sida. Les vendeurs attribuent ce problème à des difficultés d’approvisionnement à Bouar, une situation qui affecte également le district sanitaire de Bocaranga, laissant la population dans une impasse.
La crise des préservatifs à Bocaranga a des répercussions graves sur la santé publique. Les habitants, comme Stéphane Lackey, expriment leur préoccupation face à cette situation critique. La hausse des prix rend le préservatif inabordable pour de nombreux citoyens, mettant en péril les efforts de prévention des maladies transmissibles. Certains utilisateurs des préservatifs recyclent ceux déjà utilisés, selon un commerçant local.
Les vendeurs de préservatifs soulignent les difficultés d’approvisionnement à Bouar, exacerbant le problème à Bocaranga. Le district sanitaire semble impuissant face à cette pénurie, laissant la population sans solution immédiate. Les appels désespérés de Stéphane Lackey reflètent l’anxiété grandissante de la communauté qui craint les conséquences de cette crise sur la santé reproductive.
La pénurie affecte également les efforts de sensibilisation contre les infections sexuellement transmissibles. Jean Cobio, responsable de la sensibilisation, indique que les préservatifs, autrefois disponibles à l’hôpital, sont maintenant introuvables. Cela compromet la prévention et le contrôle des IST, du VIH et du SIDA, mettant en danger la santé publique à Bocaranga.
Les conséquences de cette crise vont au-delà des aspects médicaux, touchant la dynamique sociale. La chef des secteurs Affaires sociales, Françoise Félicité Viviane Siroi, encourage la fidélité, l’abstinence, en l’absence de préservatifs, soulignant l’importance de maintenir la confiance dans les foyers pour éviter des conséquences négatives.
La pénurie de préservatifs à Bocaranga est une menace sérieuse pour la santé publique. La hausse des prix, les difficultés d’approvisionnement et l’absence de sensibilisation exacerbent la crise. Les conséquences potentielles sur la santé reproductive et la propagation des infections exigent une action immédiate des autorités sanitaires et des partenaires internationaux.
La situation souligne l’urgence de rétablir l’approvisionnement en préservatifs, de renforcer les campagnes de sensibilisation et de réactiver les initiatives de lutte contre les infections sexuellement transmissibles dans la région. A défaut, approvisionner l’hôpital en PrEP, un acronyme en anglais qui signifie, Prophylaxie Pré-Exposition ou Pre-Exposure Prohylaxis, un produit pour les personnes qui ne sont pas infectées par le VIH, qui n’utilisent pas systématiquement le préservatif lors de leurs rapports sexuels et qui sont à haut risque de contracter le VIH. La santé de la communauté de Bocaranga dépend de mesures rapides et efficaces pour surmonter cette crise.
Par Fortuné Boberang
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