Les mercenaires russes du groupe Wagner : Entre surveillance paranoïaque et panique à Kaga-Bandoro
Bangui, 18 janvier 2024 (CNC) – La quiétude très fragile des habitants de Kaga-Bandoro, dans la préfecture de la Nana-Gribizi, a une fois de plus été perturbée par une série de tirs d’armes dans la nuit du mardi au mercredi 17 janvier. Les mercenaires russes du groupe Wagner, présents dans la région, attribuent ces incidents à un supposé survol de drones sur leur position les obligeant à riposter aussi par des tirs pour le neutraliser. Selon leur récit, l’engin aurait été intercepté et détruit avec succès vers 21 heures. Cependant, loin de rétablir le calme, les tirs de ces mercenaires ont semé la panique parmi la population locale.
La présence des mercenaires russes du groupe Wagner à Kaga-Bandoro soulève des questions cruciales quant à leur rôle réel dans la région. Les prétendus survols de drones, régulièrement dénoncés par les Wagner, soulèvent des interrogations sur la nature de leur mission. Même un oiseau, de passage naturel sur leur base en cette période de pleine lune, il est assimilé à un drone. Est-ce réellement une surveillance défensive ou une paranoïa calculée visant à maintenir la population et les autorités dans un état de tension constant ?
Les affirmations de ces mercenaires de Wagner concernant la destruction du drone soulèvent également des doutes. Des témoins locaux rapportent que le crépitement d’armes tirées par les mercenaires russes a exacerbé la peur parmi les habitants. La question que les habitants se posent et qui vont rester et resteront un mystère total : la réaction violente des Wagner était-elle nécessaire pour neutraliser une menace réelle ou s’agit-il d’une démonstration de force visant à imposer leur autorité ?
Cette situation met en lumière les risques inhérents à l’utilisation de mercenaires dans des zones sensibles. La population locale, déjà marquée par des années de conflits, se retrouve maintenant prise entre la paranoïa des Wagner et les effets déstabilisateurs de leurs actions.
Pour un commerçant local, : “ Même un oiseau qui survole la nuit, au-dessus de la tête d’un élément, c’est un drone, il vide ses chargeurs et appellent au secours. C’est quel genre de peur qui ne lâche pas ces mercenaires ? ”, rapporte-t-il sous couvert de son anonymat. Le manque de transparence entourant les opérations de ce groupe soulève des préoccupations quant à la responsabilité et à la légitimité de leur présence.
En un mot, les récents incidents à Kaga-Bandoro mettent en évidence les multiples facettes de la présence des mercenaires russes du groupe Wagner en République centrafricaine. Entre la paranoïa justifiée ou non, les actions provocatrices et la peur semée parmi la population, il est impératif d’approfondir l’analyse de leur rôle
Par Alfred Bazoui
Correspondant du CNC dans la Nana-Gribizi
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