Faustin Archange Touadera : Un Discours à la Dérive à l’ONU
Bangui, 24 septembre 2023 (CNC) – Le discours prononcé par le président putschiste centrafricain Faustin Archange Touadera lors de la 78e Assemblée générale des Nations unies aux États-Unis a suscité des réactions mitigées, pour ne pas dire de sévères critiques. Alors que la scène internationale attendait des prises de position constructives et des solutions tangibles pour la situation en République centrafricaine (RCA), le président Touadera a choisi de dénoncer l’embargo sur les armes, accusant le Conseil de sécurité de l’ONU de pratiquer un “deux poids deux mesures” et instrumentalisant les régimes de sanctions à des fins politiques. Cette réaction laisse un goût amer et soulève plusieurs points de préoccupation.
Tout d’abord, il est inquiétant de voir le président Touadera rejeter la responsabilité des problèmes de son pays sur la communauté internationale. En dénonçant l’embargo sur les armes et en blâmant les membres du Conseil de sécurité, il tente de détourner l’attention des véritables problèmes internes de la RCA. La mauvaise gouvernance, le népotisme, et l’incapacité à garantir la sécurité de la population sont des problèmes qui doivent être abordés en priorité. Plutôt que de s’attaquer à ces problèmes de fond, il préfère chercher des boucs émissaires à l’étranger.
De plus, la référence à l’esclavage, la colonisation et l’impérialisme comme justification pour les difficultés actuelles de la RCA est déplacée. Ces tragédies du passé ne peuvent pas être utilisées pour justifier les problèmes actuels de gouvernance et de sécurité. La RCA a acquis son indépendance il y a des décennies, et il est temps que ses dirigeants assument leurs responsabilités et prennent des mesures pour améliorer la situation de leur pays.
Le président Touadera semble également minimiser les actions destructrices des forces du groupe Wagner, alliées de son régime. Les rapports font état de violations massives des droits de l’homme commises par ces forces, notamment des massacres de civils. Il est inacceptable de détourner l’attention de ces crimes en pointant du doigt les pays occidentaux. La responsabilité première de protéger la population revient au gouvernement centrafricain, et il doit être tenu pour responsable de son incapacité à le faire.
En outre, le président putschiste Touadera semble dépendre excessivement de l’aide internationale pour maintenir le fonctionnement de son gouvernement. La récente décision de la Banque mondiale de payer les salaires des fonctionnaires de l’État centrafricain illustre cette dépendance. Cependant, un pays souverain devrait être en mesure de subvenir à ses besoins financiers sans compter uniquement sur l’aide étrangère.
En un mot, le discours du président putschiste Faustin Archange Touadera à l’Assemblée générale des Nations unies déçoit profondément. Au lieu de faire face aux problèmes internes de la RCA et de rechercher des solutions constructives, il choisit de blâmer les autres pour les maux de son pays. Cette approche ne fait que renforcer les doutes sur sa capacité à diriger et à résoudre les problèmes réels auxquels la RCA est confrontée. Il est temps que les dirigeants centrafricains assument leurs responsabilités et travaillent sérieusement à l’amélioration de la situation de leur pays.
Par Alain Nzilo
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