La Rage, une Menace Mortelle : des Cas Suspects à Ndiffa
Bangui, 22 septembre 2023 (CNC) – Dans le village isolé de Ndiffa, situé à 170 km de Birao, dans la préfecture de la Vakaga, un incident alarmant s’est récemment produit, laissant la communauté sous tension. Au cours du week-end dernier, six individus ont été mordus par un chien suspecté de porter la maladie mortelle, la rage.
Selon Daniel Amade Kouma, responsable du poste de santé local, l’une des victimes, une femme, présente déjà des symptômes cohérents avec la rage.
Bien que des tests n’aient pas encore été effectués sur le chien pour confirmer ou infirmer la présence de la rage, l’anxiété gagne les habitants.
Daniel Amade Kouma, chef du poste de santé local, a relaté la série d’événements : “Un chien a d’abord mordu quatre personnes dans un champ, puis une femme à la maison, et plus tard, il a mordu un homme dans un autre champ. La femme a réussi à tuer l’animal. Bien que nous manquions d’installations de laboratoire pour des analyses concluantes, je peux affirmer avec confiance que le chien était atteint de la rage. Nous avons emmené la femme au centre de santé, où elle reste sous surveillance médicale. Au cours des deux derniers jours, elle hurle comme un chien qui aboie. Malgré certains traitements médicaux à base d’antibiotiques, les signes de la rage persistent. Ce chien avait précédemment mordu d’autres chiens avant de s’en prendre aux humains. Par conséquent, je crains que cette maladie ne se propage.”
La situation à Ndiffa est en effet préoccupante, car la rage est une maladie virale presque toujours fatale une fois que les symptômes se manifestent. Elle affecte à la fois les animaux et les humains, la transmission se produisant principalement par des morsures ou des égratignures d’un animal infecté. La rage est une maladie évitable, mais la clé réside dans une action rapide.
Selon Docteur Vickos, il est impératif que les autorités locales prennent des mesures immédiates pour contenir l’épidémie suspectée. L’isolement et l’observation des individus mordus par le chien sont essentiels pour surveiller l’évolution de la maladie. Cela permettra d’identifier d’autres cas éventuels et d’administrer une prophylaxie post-exposition (PPE), qui peut sauver des vies si elle est administrée avant l’apparition des symptômes.
Deuxièmement, selon toujours Docteur VICKOS, il est essentiel d’éduquer la communauté sur la rage et sa transmission. Les gens doivent être conscients des risques liés à l’interaction avec des animaux potentiellement enragés et de l’importance de consulter rapidement un médecin en cas de morsure ou d’égratignure.
De plus, des efforts devraient être déployés pour localiser et observer d’autres chiens qui ont pu être en contact avec l’animal infecté. Cela pourrait prévenir la propagation de la maladie à d’autres animaux et humains de la région.
Pour lui, à long terme, le gouvernement et les organisations de santé devraient envisager de mettre en place des installations pour les tests de la rage dans les régions où la maladie est prévalente. Cela permettrait un diagnostic plus rapide et précis, conduisant à des efforts de contrôle et de prévention plus efficaces.
La rage est une préoccupation mondiale, et même dans des villages isolés comme Ndiffa, elle peut représenter une menace sérieuse. Une action rapide et coordonnée est nécessaire pour protéger à la fois les villageois et leurs animaux de cette maladie mortelle. L’épidémie suspectée de rage à Ndiffa sert de rappel flagrant de l’importance des mesures proactives et de la sensibilisation de la communauté face à de telles menaces pour la santé.
Par MOÏSE BANAFIO
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