Rédigé par Prisca VICKOS
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le lundi 20 juin 2022
Bangui (CNC) – La République centrafricaine n’a plus de chef. Elle n’est plus dirigée par un Président de la République. Le fauteuil présidentiel est vide pour direvrai. C’est un territoire où règne le désordre. Un ministre peut imposer ses règles, tout comme un conseiller du Président peut également dicter sa propre loi. Tout ça dans une totale liberté et confusion. C’est exactement ce qu’a fait monsieur Fidèle Gouandjika, ministre conseiller du chef de l’État. Dans son live sur les réseaux sociaux, l’homme politique a clairement déclaré que le chef rebelle Ali Darassa, s’il était arrêté un jour par les forces de l’ordre, il ne sera pas traduit devant la justice. Son sort sera réglé hors de tout cadre légal.
« Pour Nourredine Adam, je le connais très bien. C’est un Centrafricain. Il est de l’ethnie Banda. C’est un Rounga. Nous le connaissons très bien avec son père. Lui aussi, il me connaît très bien avec mon père. Leur maison se situe au quartier Miskine à Bangui… Mais il agit exactement comme des étrangers. Il cherche à créer de trouble dans le pays. Mais pour monsieur Ali Darassa, c’est un étranger. On va le tuer. Même si on l’arrête, il sera tué. Je vous le dis ouvertement qu’il ne sera pas traduit devant la justice. On va le tuer. On va l’égorger comme un bœuf. Si on le tire avec de fusil, on va gaspiller inutilement nos munitions, parce que chaque munition coûte cher. On va le mettre par terre et égorger comme un bœuf. Son sang va jaillir. Et ce, à cause des exactions qu’il a commises sur les Centrafricains », a déclaré monsieur Fidèle Gouandjika, ministre conseiller du Président de la République.
Susciter des esprits criminels
Pour de nombreux observateurs centrafricains, Fidèle Gouandjika fait partie du cartel des criminels qui entourent Faustin Archange Touadera et que les propos qu’il tienne sont de nature à promouvoir et susciter des esprits criminels au sein de nos forces de défense et de sécurité. On se souvient encore que c’était lui qui avait pris le devant pour défendre les soldats FACA qui ont égorgé publiquement deux jeunes Peuls avec de couteau et filmer les faits avec leur smartphone. La scène avait été publiée sur les réseaux sociaux, et Fidèle Gouandjika disait que la vidéo serait un montage. Ce qui a permis à l’état-major de reprendre intégralement son texte pour faire un communiqué et nier les faits. Aujourd’hui, il reprend les mêmes faits, mais cette fois sur le chef rebelle Ali Darassa.
Comme tout le monde le sait, Ali Darassa est un criminel de haut rang. Les familles de ses victimes ont voulu le voir traduire devant la justice pour reprendre de ses actes criminels, et non de l’égorger comme un mouton.
C’est pourtant le même cas pour le ministre rebelle Hassan Bouba, arrêté par la cour pénale spéciale pour crime de guerre et crimes contre l’humanité. Incarcéré à la prison du camp de Roux, le chef de l’État Faustin Archange Touadera a malheureusement ordonné sa libération au grand dam de la séparation des pouvoirs et de l’éthique morale et politique qui doit caractériser tout dirigeant.
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