Bangui : L’Etat-major des armées lance le début de l’opérationnalisation des FACA

Publié le 16 octobre 2014 , 1:28
Mis à jour le: 17 octobre 2014 9:16 am

CNC  /  RJDH

Forces armées centrafricaines

L’Etat-major des  Forces Armées Centrafricaines (FACA) a lancé dans un communiqué lu jeudi à la Radio Nationale à 17heure (GMT) que les FACA vont être déployées dans les heures qui suivent dans les lieux stratégiques de la capitale pour assurer la sécurité de la population. L’annonce a été faite par le sous chef d’Etat-major des opérations, le colonel Désiré Bakossa.

Selon le sous chef d’Etat-major chargé des opérations, les FACA sont obligées de sortir du silence. « Au vue de tout ce qui se passe, nous sommes obligés de sortir de ce silence. Nous assistons à l’assassinat de la population, à la destruction des maisons, le sang a été suffisamment répandu. Aujourd’hui, je suis venu passé un message solennel. A partir de maintenant, les FACA vont se déployer », a lancé le colonel Désiré Bakossa.

« Les FACA vont être placées dans des endroits stratégiques, ils vont patrouiller pour permettre la sécurisation de la population qui a tant souffert des exactions de certaines personnes malintentionnées. Nous allons sortir aux côtés des forces internationales », a –t-il précisé.

Pour le sous chef d’état major chargé des opérations, l‘armée a été pendant longtemps passive face aux violences dans le pays. « Nous étions des téléspectateurs mais aujourd’hui, nous devenons des acteurs. J’invite par cette occasion tous les soldats à regagner les casernes et à se mettre sous commandement hiérarchique. Ceux qui sont dans d’autres groupes armés, je leur dit que l’armée est Une, qu’ils se ressaisissent et qu’ils cessent les désordres », a-t-il lancé.

La déclaration de l’Etat-major intervient au moment où la capitale connait une flambée de violences, perpétrées par des miliciens Anti-Balaka. A l’intérieur du pays, les ex-rebelles de la Séléka sont régulièrement accusés d’être à l’origine de multiples exactions sur la population.

Depuis la chute du régime de François Bozizé le 24 mars 2013, le Conseil de Sécurité des Nations Unies avait mis de l’embargo sur les armes en Centrafrique. C’est ainsi que les FACA ne pouvaient pas être opérationnelles, laissant la place aux multiples groupes armés qui commettent des exactions sur la population.

Par: Fridolin Ngoulou

Aucun article à afficher