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Centrafrique: quel schéma politique après février 2015?

Le Potentiel  /  Corbeau news

Les élections en centrafrique

Les élections générales prévues en février 2015 en Centrafrique n’auront plus lieu. C’est une évidence. L’insécurité qui se poursuit dans ce pays est la principale motivation de ce report. Maintenant que les élections qui devaient sanctionner la fin de la transition sont reportées, que sera donc le schéma politique  applicable en Centrafrique à l’horizon 2015.

A l’origine de la crise centrafricaine se trouve en toile de fond la contestation de la légitimité de différents pouvoirs politiques qui se sont succédé dans ce pays. Seule l’organisation des élections libres, crédibles, transparentes, démocratiques et apaisées, étaient la piste à explorer pour arriver à la normalisation de la situation sécuritaire en Centrafrique, même si une mission de maintien de la paix des Nations unies a été déployée dans ce pays pour participer aux efforts de la restauration de la paix.

Bien gérer l’après transition

Dès lors que les élections centrafricaines qui devaient se tenir en février 2015 sont reportées, il est sûr que l’actuelle transition sera remplacée par une autre transition. A côté des craintes que l’on pourrait avoir entre la période de ces deux transitions, les acteurs politiques centrafricains devraient faire preuve de maturité politique afin de bien gérer l’après transition qui n’avait d’ailleurs rien d’une transition politique capable de conduire le pays de Catherine Samba aux élections. C’est une raison de plus pour que la nouvelle transition soit exempte de certaines erreurs.  Car, c’est dans la foulée de ces erreurs que les résolutions du dialogue intercentrafricain tenu à Brazzaville, sont restées lettres mortes.

Pour la présidente de transition, les conditions ne sont pas réunies pour des élections en février 2015. Comment dès lors organiser des élections quand la moitié du pays est encore dans l’insécurité? Quand l’état-civil est totalement détruit et n’est pas encore reconstitué ? Quand l’administration n’est pas encore redéployée sur le terrain?, a-t-elle lancé.

Quant à une probable date à laquelle pourrait se tenir cette échéance, Mme Samba-Panza préfère se remettre à un nouveau calendrier que pourraient proposer les instances compétentes. « Il ne m’appartient pas de décider des dates. L’autorité nationale des élections va faire une analyse de la situation et proposer un nouveau calendrier », a-t-elle ajouté.

Au-delà des élections, la présidente de transition s’est également prononcée sur d’autres questions d’intérêt général dans son pays, notamment la sécurité avec l’arrivée des Casques bleus. « La sécurité est revenue nettement à Bangui. Mais dans certaines localités de l’Est, il reste encore beaucoup de poches d’insécurité », a-t-elle renchéri.

Quant à ses rapports avec ses deux prédécesseurs, Catherine Samba-Panza dit ne pas échanger avec eux pour l’instant, mais reconnaît tout de même que leurs points de vue comptent dans le cadre de l’apaisement de la vie politique dans le pays.

Le Potentiel

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