Bangui, République centrafricaine, jeudi, 24 septembre 2020, 21:37:59 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Déclaré vainqueur à la surprise générale des présidentielles de 2015 – 2016, on commence à en savoir un peu plus sur les magouilles et autre manipulation des résultats de ce qui était tout sauf des élections dignes de ce nom, orchestrée de main de maître par Catherine Samba Panza et son parent Jean Jacques Demafouth qui ont porté Faustin Archange Touadera à la magistrature de notre pays.
Cinq ans après cette supercherie, l’ex-cheffe d’état de transition, aujourd’hui candidate qui clame « Gouverner autrement » comme slogan de campagne, doit quelque part se mordre à présent les doigts tout en regrettant amèrement d’avoir permis l’accession au Palais de la Renaissance d’un certain Faustin Archange Touadera, heureux bénéficiaire de l’extraordinaire campagne mensongère de calomnie et de diffamation contre Martin Ziguélé sur les thèmes « Tout sauf Ziguélé », « Ziguélé, candidat de la France », « Ziguélé, parrain de Séléka ».
Cinq ans après être sortis de nulle part avec son alter ego Mathieu Sarandji bombardé à la tête du parti politique monté de toute pièces dans le but de rempiler au pouvoir, le Mouvement dit des Cœurs Unis (MCU), Faustin Archange Touadera n’était et ne s’était pas en réalité, préparé à exercer le pouvoir suprême, d’où les nombreux cafouillages et gestion scabreuse des nombreux dossiers brûlants qui l’attendaient entre autre l’épineux problème de l’insécurité liée aux activités criminelles des bandes armées. S’il est vrai que Touadera a pris les rênes du pays à un moment extrêmement difficile, pas de forces de défense et de sécurité, pas d’armée, pas de gendarmerie ni de police, tout ce qu’il a su proposer comme politique a été soi-disant de « tendre la main » aux groupes armés.
Cinq ans après avoir été mise en œuvre, le bilan de cette fameuse politique de « main tendue » est bien maigre et c’est ce que Touadera risque de payer chèrement dans les urnes, pour peu que les élections qui sont annoncées soient un tant soit peu transparentes et crédibles. Il doit dans son for intérieur être conscient que la déception de ses compatriotes est actuellement inversement proportionnelle à l’espoir que sa prétendue élection avant soulevé. La maigreur du bilan de gouvernance de Faustin Archange Touadera cinq ans après été porté à la tête du pays, est tout aussi inversement proportionnelle au niveau de corruption et d’enrichissement frauduleux et sans cause de certains de ses parents et autres individus de son entourage dont les propriétés immobilières ont poussé dans Bangui comme des champignons après la pluie.
Pendant ce temps, les Centrafricains n’ont de cesse de se demander sur ce qui est advenu des fonds du RCPCA levés avec tambours et trompettes à Bruxelles en 2017 – (plus de 2 milliards de dollars). Ils sont confrontés au manque d’eau potable, à la famine et à la maladie, aux fréquents et pénibles délestages du courant électrique, aux nombreux et mortels accidents de circulation à cause du mauvais état des routes de l’arrière-pays. Si Touadera a fait croire au début que les relations de coopération de notre pays avec la Fédération de Russie qu’il a remises au goût du jour ont contribué à la montée en régime des Faca, il y a maintenant tout lieu de procéder à une évaluation sans complaisance desdites relations car tout indique que ce qui intéresse davantage les Russes dans notre pays est de tirer le maximum de profit de son sous-sol. Les sanctions américaines qui viennent de dégringoler contre la société Lobaye Invest et Evgueni Prigojin en disent long sur les véritables objectifs des Russes. Les Centrafricains ne peuvent qu’être sidérés d’apprendre que leur bourreau Ali Darassa a signé avec les Russes un contrat d’un an afin de sécuriser le site aurifère de Ndassima par ses éléments de l’UPC. Les mêmes Russes en question, claironnent à qui veut les entendre que leur champion Faustin Archange Touadera, gagnerait la présidentielle dès le premier tour. Si leur pays a habitué le monde aux scores électoraux dits à la soviétique (99 % et plus), dans le cas de notre pays, on voit mal comment avec un bilan aussi maigre, sauf fraude massive ou tour de passe-passe des Russes, le candidat du MCU pourrait l’emporter dès le premier tour.
Par Anselme Mbata
Journaliste rédacteur
Alain Nzilo
Directeur de publications
Tel/ WhatsApp: +1 438 923 5892
Email: alainnzilo@gmail.com