“Dans la nuit du mercredi au jeudi, les détachements militaires de Baraboulé et Nassoumbou ont été la cible d’attaques simultanées”. “Le bilan provisoire de ces deux attaques est de deux militaires décédés et cinq blessés”, selon une première source sécuritaire. “Les
deux attaques ont été repoussées par les forces de défense et de sécurité qui ont également entrepris des opérations de ratissage”, a déclaré une deuxième source sécuritaire.
Cette double attaque survient à deux jours du sommet exceptionnel des chefs d’Etat d’Afrique de l’Ouest sur la sécurité au Sahel, qui se déroulera samedi à Ouagadougou, en vue de relancer la lutte contre les groupes jihadistes.
Le Burkina a connu ces derniers jours une nouvelle série d’attaques meurtrières. Lundi, quatre gendarmes avaient été tués lors d’une attaque à Inata, dans la province du Soum, selon un nouveau bilan revu à la baisse. Deux des six gendarmes de l’unité prise pour cible lors de cette “attaque terroriste”, ont en effet été “retrouvés sains et saufs”, selon un communiqué de la gendarmerie nationale diffusé mercredi.
Dimanche, 29 personnes avaient été tuées dans deux attaques dans la commune de Barsalogho, dans la province du Sanmatenga, dans le nord du pays. Le 19 août, l’attaque contre un détachement militaire à Koutougou, dans le nord du pays, avait fait 24 morts et sept blessés: il s’agit à ce jour de l’attaque jihadiste le plus meurtrière contre l’armée burkinabè.
Pays pauvre d’Afrique de l’Ouest, le Burkina Faso est pris depuis quatre ans et demi dans une spirale de violences, attribuées à des groupes armés jihadistes, certains affiliés à Al-Qaïda et d’autres au groupe Etat islamique. De plus en plus fréquentes et meurtrières, en particulier dans le Nord et l’Est, les attaques jihadistes ont fait plus de 570 morts, selon un comptage de l’AFP.
L’armée burkinabè, qui subit de lourdes pertes, semble incapable d’enrayer ces attaques.