jeudi, décembre 19, 2024
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Centrafrique : Touadera est la médiocrité politique, les Anti-balaka en colère.

le député Alfred Ekatom rambo à terre arrêté par la gendarmérie centrafricaine
Arrestation du député Alfred Ekatom alias Rambo le 29 octobre à l’Assemblée nationale par l’équipe du capitaine Olivier Ngbangouma de la gendarmerie.

 

 

Centrafrique : Touadera est la médiocrité politique, les Anti-balaka en colère.

 

 

Depuis l’arrestation et la déportation de l’ancien chef de gang Alfred Yekatom alias Rambo

à la Cour pénale internationale  ce samedi 17 novembre les miliciens Anti-balaka, tout comme un bon nombre des Centrafricains sont remontés en bloc contre le pouvoir de Bangui, en particulier le Président Faustin Archange Touadera pour sa médiocrité politique envers ceux qui ont tout fait pour le mettre au pouvoir.

 

Si aujourd’hui l’ancien chef militaire de la milice Anti-balaka Alfred Yekatom alias Rambo s’est brusquement réveillé dans la cellule de la Cour pénale internationale  depuis cette nuit, la question que tout le monde se la pose ici à Bangui est de savoir :

À qui le prochain tour ?  

Faustin Archange Touadera est-il en train de lâcher ceux qui l’ont aidé à prendre le pouvoir en 2016 ?

 

Si on se réfère aux derniers faits et gestes du Président Touadera, on pourrait se dire que le chef de l’État est en train de passer un message discret à tous ceux qui prennent de risque, y compris ses proches,   de contredire ses actions qu’il serait prêt à tout, quelque soit le prix, à les punir jusqu’à la fin de leur vie.

 

Touadera et les Anti-balaka

 

Ce n’est plus un secret pour personne en Centrafrique, les miliciens Anti-balaka étaient des faiseurs de rois de Touadera lors de la dernière présidentielle de 2016.

En bourrant les urnes au bénéfice de Touadera, les Anti-balaka avaient pris le soin de menacer de rendre le pays ingouvernable si les résultats des urnes qu’ils ont falsifiés arrivent à être contestés par la Cour constitutionnelle.

Une menace qui aurait poussé la communauté internationale, avec le soutien multiforme de la France et de l’ancienne Présidente Catherine Samba-Panza, à valider ces élections bâclées en faveur de Touadera.

 

Touadera et les gâteaux empoisonnés

 

En accédant au palais de la renaissance, Faustin Archange Touadera, alias la Tortue de Damara tourne le dos inéluctablement  aux Anti-balaka qu’il juge encombrants, sauf quelques-uns des chefs qu’il compte les utiliser contre les autres Chefs Balaka.

Cependant, le capitaine Eugène Ngaïkosset, le commandant Charles Ngrémangou, le lieutenant de la gendarmerie Olivier Gbangouma et bien d’autres bénéficient de la couverture présidentielle malgré la pression de la communauté internationale qui demande leurs têtes.

 

Touadera et le glas des Anti-balaka

 

En arrêtant le député Rambo, ancien chef milicien Anti-balaka, Touadera veut marquer son indépendance vis-à-vis de cette milice au risque de déclencher leur colère contre lui.

Chose étonnante, c’est l’ancien chef Anti-balaka Olivier Gbangouma, devenu capitaine de la gendarmerie,  qui était appelé pour venir arrêter son ex-ami le député Rambo dans l’enceinte de l’Assemblée nationale.

Afin de se débarrasser définitivement de lui, l’ancien député a été conduit à la Cour pénale internationale  pour être jugé alors que d’autres chefs Anti-balaka plus criminels sont toujours sous les pieds de Touadera. D’ailleurs ils sont nommés à des postes de responsabilité dans l’armée pour les autres. À l’exemple de commandant Charles Ngremangou, actuel directeur de cabinet de chef d’État-major, ancien  commandant de zone de la milice dans le quartier Boeing.

Le capitaine Eugène NgaÏkosset alias le Boucher de Paoua,  demandé par la Cour pénale internationale  pour ses exactions contre la population de l’Ouham pénndé au début des années 2000, continue de vaquer librement à ses occupations à  Bangui sous l’œil bienveillant de Touadera. Il continue d’ailleurs de percevoir tranquillement sa paie de 350 000 francs CFA au Trésor public.

Olivier Gbangouma, tortionnaire et commandant en chef des Anti-balaka, plusieurs fois visé par un mandat d’arrêt de la justice centrafricaine   coulent tranquillement lui-aussi sa vie au sein de la gendarmerie comme capitaine. D’ailleurs c’est lui qui a arrêté le député Rambo lors de l’intervention de la gendarmerie au sein de l’Assemblée nationale.

Plus loin, en parlant de la Séléka, personne ne s’est inquiété de quoi que ce soit.

Tout le monde a encore en tête le départ de Bambari du criminel Ali Darassa dans un avion des Nations unies à la demande du gouvernement centrafricain.

Finalement, à quoi joue Touadera ?

 

 

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