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Centrafrique : FACA, Il faut des mesures mais aussi des pratiques de politique sociale.

 

 

Centrafrique : FACA, Il faut des mesures mais aussi des pratiques de politique sociale.

 

 

Bangui, le 19 juin 2018.

Par : Robert ENZA, CNC.

 

Les autorités sont entrain de bâtir une nouvelle armée nationale à la hauteur des évènements socio-politiques nés de cette dernière crise et de la fragilité aggravée de l’État. Cette volonté s’explique par les nombreuses réformes à engager dont déjà la réforme du secteur de sécurité (PNS & RSS), la politique de désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement (DDRR), le plan national de défense (PND), etc. — une nouvelle vision du futur de notre armée.

C’est tout le sens de la transformation qu’il faut apporter à l’armée, la qualité des hommes ; le travail de sensibilisation, d’éducation, d’instruction, de formation, de style de commandement, de discipline, d’éthique et le sens de la perception de la mission du terrain. Nos militaires commettent souvent des bévues dans leur mission : la négligence et le relâchement.

 

Il consiste également à revoir tous les textes de base qui ont gouverné l’armée jusqu’à ce jour de sa remise en cause. De rédiger les textes d’accompagnement devant canaliser et caractériser la nouvelle armée, pour une meilleure gestion des ressources humaines.

 

Pour permettre à la reconstruction d’aboutir aux résultats escomptés, les autorités doivent penser à élaborer des mesures d’accompagnement et poser des actes concrets et tangibles en vers les militaires, quand ils engagent et exposent leur propre vie pour protéger la vie des citoyens.

La révision de fond en comble du statut général du militaire, resté caduc par rapport à l’évolution sociale, telle que la prise en charge des militaires tombés ou blessés dans des opérations et la prise en charge de leur famille et de leurs ayants droit.

De même, la ré-formalisation claire des critères d’évaluation des hommes de rang, la valorisation des diplômes militaires et extramilitaires et les primes y relatifs, les promotions de fonction et les primes de responsabilités et une procédure brève de radiation dans l’armée des militaires fautifs.

Il faut améliorer substantiellement les conditions de vie et de travail du soldat. Chaque militaire doit avoir, au moins 3 tenues et chaussures tous les 3 ans et être bien équipé pendant les intempéries. En attendant la réalisation des dortoirs dans des casernes et les camps militaires, l’État doit instaurer des primes de logement pour les hommes de troupes, une augmentation pour les primes de risques liés à la vie militaire, et aussi une augmentation sur le salaire, revoir à la hausse la prime générale alimentaire (PGA), et bien nourrir les militaires en opération ou en faction. Le soldat ne doit plus se retrouver sur le terrain d’opération dans un état physique décliné et affalé. La mission est au centre de sa préoccupation et il ne doit plus penser à autre chose d’autre. Mettre le soldat dans de bonnes conditions de travail. Ces mesures sont au tant d’outils qui visent à créer chez le soldat un niveau élevé de motivation.

En effet, la condition militaire recouvre l’ensemble des obligations et des sujétions propres à l’état militaire ainsi que les garanties et les compensations apportées par la Nation aux militaires. Elle inclut les aspects statutaires, économiques, sociaux et cultures susceptibles d’avoir une influence sur l’attractivité de la fonction et les parcours professionnels et le moral des militaires, la situation et l’environnement professionnel, ainsi que les conditions de départ de l’armée et d’emploi après l’exercice du métier de militaire.

Parmi les actions sociales possibles à mettre également en place, celles-ci sans être exhaustives sont de véritables ingrédients d’assaisonnement de la sauce de motivation et de satisfaction morale, cela témoigne aussi de la considération que la Nation leur donne :

 

  1. L’accompagnement budgétaire, en cas difficulté financière dans le budget familial, un accompagnement budgétaire peut être proposé par le Secrétaire général de conditions de vie des militaires. L’accompagnement budgétaire a pour objectif de donner les outils nécessaires pour retrouver une autonomie dans la gestion du budget familial du militaire.
  2. Le prêt personnel plafonné, remboursable sans intérêt, permet de pouvoir bénéficier d’une aide financière ponctuelle sans justifier de son utilisation.
  3. Le prêt social remboursable avec intérêt, lorsque le militaire se trouve dans une situation susceptible d’aggraver son déséquilibre financier, le prêt social peut être attribué seul ou en complément d’un secours, après analyse et évaluation de la situation du militaire. Le prêt social est accordé par le Ministre de la défense.
  4. Le secours ou l’assistance humanitaire, selon les conditions et selon la complainte exprimée par le demandeur, examinée par le Secrétaire général des conditions de vie des militaires et le Ministre de la défense, le militaire peut bénéficier du secours, son montant octroyé par le Ministre est non remboursable.

Ces outils sociaux soutiennent l’abnégation et permettent de travailler dans un élan de résultats.

 

Robert ENZA, association soutien aux FACA.

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