Tchad : chaos social, le Président Déby sous pression.
Bangui, le 7 février 2018.
Par : Gervais Dingatoloume, CNC.
Suivie massivement dans la capitale tchadienne et certaines régions du pays, la grève des fonctionnaires tchadiens, décrétés il y’a une semaine par les organes syndicaux du pays , vient de s’élargir au secteur privé.
Décrétée suite aux mesures d’austérité du gouvernement, la grève des agents et fonctionnaires de l’État commence à prendre de plus en plus une proportion inquiétante pour le Président Déby qui n’a pas assez de marge de manœuvre pour y faire face.
Depuis cette semaine, c’est le tour du secteur privéd’emboîter le pas du public dans cette crève illimité. Cette semaine, les banques, les sociétés de téléphonie mobile ont également cessé de travailler. Même le secteur pétrolier, vital pour le pays, a été touché par cette grève générale.
Tandis que dans la capitale Ndjamena, les rues sont oins denses que d’habitude. On y voit seulement la présence massive des forces de l’ordre qui quadrille la ville.
La loi des finances 2018 au Tchad prévoit de réduire les indemnités des salaires des fonctionnaires de l’État qui n’ont pas du tout apprécié cette mesure d’austérité visant à réduire leur pouvoir d’achat.
Rappelons que cette grève a été soutenue par l’opposition démocratique qui souhaite en profiter. Elle a même appelé la semaine dernière à une marche pacifique, mais celle-ci est interdite par le gouvernement.
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