Centrafrique: encore des divisions autour du dialogue de Brazzaville

Publié le 14 juillet 2014 , 10:33
Mis à jour le: 14 juillet 2014 10:33 am

49 partis politiques et la plateforme religieuse ont réaffirmé, le week-end dernier, leur opposition à une délocalisation des pourparlers.

C’est toujours le statu quo en Centrafrique, une semaine après les premières réticences à la tenue du forum pour le dialogue inter centrafricain en terre congolaise. 49 formations politiques et les trois principaux groupes religieux du pays (catholique, protestant et musulman) plaident pour la tenue de ces négociations en terre centrafricaine. Leur concertation, samedi dernier, n’a pas permis d’infléchir leur position. A sept jours du début de ce dialogue, tel que prévu à Brazzaville, ces divergences menacent l’organisation de ces négociations. Ce d’autant plus que seule une dizaine de partis ont, pour l’heure, approuvé la décision prise par les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) lors du récent sommet de l’Union africaine à Malabo.

« La résolution de la crise centrafricaine doit se passer ici sur le sol centrafricain, devant le peuple centrafricain qui est la première victime », a indiqué Cyriaque Gonda, porte-parole des 49 partis, sur RFI, vendredi dernier. Ils n’ont pas apprécié le débarquement du président Djotodia et de son Premier ministre, à N’djamena, en janvier dernier. « On n’a jamais assisté à un tel spectacle… On a déporté toute une Assemblée nationale provisoire … C’est une question de principe. On pouvait le faire tranquillement dans notre pays », ajoute Cyriaque Gonda, redoutant, comme les siens, que cet autre déplacement ressemble à ceux de Libreville et de N’djamena. Les partisans du boycott du forum de paix de Brazzaville prévoient de se réunir à nouveau demain.

Par ailleurs, l’on a appris, au cours des dernières heures, le retour de Michel Djotodia à la tête de la rébellion Séléka. L’ex-président centrafricain, en exil au Bénin, a été reconduit comme chef politique du mouvement, à l’issue d’une assemblée générale à Birao, dans le nord du pays, révèlent des médias internationaux. Jeune Afrique, citant l’ex-leader rebelle, a récemment révélé que la Séléka prévoyait de reconquérir le pouvoir à Bangui, avec 17 000 hommes. Des propos que Djotodia a depuis démenti. Toujours est-il que l’ex-chef d’Etat est sous le coup de sanctions internationales, onusiennes et américaines depuis mai dernier

Hugues Marcel TCHOUA

Cameroun tribune

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