CENTRAFRIQUE : LE FIASCO DE DEUX ANS DU RÉGIME DE TOUADERA EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (RCA) – COALITION SIRIRI

Publié le 2 avril 2018 , 4:31
Mis à jour le: 2 avril 2018 4:31 pm

CENTRAFRIQUE : LE FIASCO DE DEUX ANS DU RÉGIME DE TOUADERA EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (RCA) – COALITION SIRIRI

 

 

 

 

 

 

Bangui, le 3 avril 2018.

Par : coalition siriri.

 

Le 30 mars 2018, Son Excellence, Monsieur Faustin Archange Touadera fête son second anniversaire, comme chef de l’État de la République Centrafricaine. Arrivé au pouvoir à la suite des élections mal préparées et hâtives aux yeux du peuple Centrafricain mais voulues mordicus par une seule personne, Son Excellence, Monsieur Charles Malinas, alors Ambassadeur de France auprès de la République Centrafricaine.

Nous tenons à rappeler ici qu’à la veille de ces élections, nous avions déclenché la sonnette d’alarme pour stigmatiser d’une part, l’insécurité généralisée sur l’ensemble du territoire national et que d’autre part, l’impossibilité d’organiser des élections crédibles et doter la République Centrafricaine (RCA) des institutions nouvelles pour mieux juguler la crise multidimensionnelle qui prévaut au pays.

Face à l’inutilité des élections bâclées et hâtives et l’absence des retombées positives, les analystes de la vie politique centrafricaine se posent toujours la question de savoir ce qui justifiait l’empressement de l’ambassadeur Monsieur Malinas de vouloir organiser ces élections dans un État complètement effondré et où l’insécurité régnait partout en RCA.

C’est à juste titre que plusieurs protagonistes de la crise centrafricaine avaient dénoncé les prises des positions de Monsieur l’Ambassadeur Malinas qui ne jurait que par «ses» élections. Il avait, dans sa fourberie, élaboré une feuille de route qui ne prenait même pas en compte l’histoire récente du pays incluant des constats patents comme l’effondrement de l’État, des années de dictatures abjectes et sanguinaires, des années de guerres fratricides, des dissensions caractérisées par un repli identitaire, une armée des courtisans et des ethnies, la mégestion, la pauvreté avérée et le déplacement forcée massif des citoyens Centrafricains vers les pays limitrophes.

Au regard de ce qui précède, ne fallait-il pas créer des conditions pour le retour d’une paix sociale durable, le retour des populations réfugiées dans les pays voisins et les déplacées à l’intérieur du pays même afin qu’elles puissent participer pleinement à la recherche d’une paix négociée et réconcilier les Centrafricains d’avec eux-mêmes ?

En Centrafrique, le constat triste qui frappe est que, depuis deux ans de pouvoir du Président Touadera, la situation sécuritaire du pays, nous permet d’affirmer que le gâchis auquel nous sommes arrivés pouvait être évité si on avait prêté oreille aux propositions que nous avions soumises sur ce sujet.

Avec un peu d’humilité, Monsieur Touadera, Président élu de la République Centrafricaine aurait dû pour privilégier l’intérêt national en lieu et place de ses intérêts particuliers.

D’aucuns se posent la question de savoir comment est-ce qu’un ancien Premier ministre, et de surcroît un scientifique de haut rang, ne s’est-il pas élevé pour rendre à la population de la RCA, la sécurité et la dignité lourdement entamées par des groupes incontrôlés et sans cause durant au tant d’années de guerre.

Tout compte fait, l’état du pays sur les plans économique, social et sécuritaire est catastrophique. Plus les jours passent et avancent, la RCA s’enfonce dans l’insécurité généralisée, les investisseurs quittent le pays, la classe moyenne disparaît, l’éducation nationale est l’ombre d’elle-même et la pauvreté gagne dangereusement l’ensemble de la population.

Les Chinois disent, le poisson pourrit par la tête. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’à la tête de l’État Centrafricain, il trône un homme sans vision d’avenir pour le pays. Il n’a aucun projet rassembleur et mobilisateur de la société à même de redonner l’espoir à l’ensemble du peuple centrafricain.

À titre d’illustration, soulignons quelques faits avérés, non exhaustifs, qui attestent l’immobilisme et l’incapacité du Président Touadera pour diriger ce pays et qui le mettent dangereusement  dans un état de disparition en tant que tel si les Centrafricains n’agissent pas rapidement pour y remédier:

  • Échec lamentable pour mettre en place un programme réel du DDR-R. Le programme qu’il a orchestré est un fiasco total. Son approche et sa matérialisation sont incompatibles avec la situation réelle du pays;
  • Maintien avec enthousiasme la RCA sous-tutelle;
  • Précipitation du pays dans un état d’insolvabilité sans précédent;
  • Incapacité de payer des arriérés de salaires des fonctionnaires et autres agents de l’État;
  • Incapacité de doter le pays d’une armée nationale réellement républicaine;
  • Gaspillage des fonds publics pour des voyages inutiles de Monsieur le Président, ses acolytes et subordonnées, des courtisans et prédateurs de tout acabit;
  • Emprisonnement de plusieurs citoyens pour leurs opinions politiques et bien d’autres assignés en résidence surveillée qui ne dit pas son nom;
  • Détérioration des relations avec tous les pays voisins;
  • L’insouciance de l’état des réfugiés et déplacés Centrafricains qui demandent de regagner leurs terroirs et participer à l’animation de la vie socio-économique et politique de leur pays;
  • Amplification de l’exclusion à l’exercice de la démocratie de toutes celles et tous ceux qui ne pensent pas comme Monsieur le Président;
  • Incapacité à unifier le pays où 85% du territoire échappe au contrôle de l’État national;
  • Aggravation de la crise sécuritaire et économique au pays;
  • Recrudescence et multiplication des tueries, des assassinats politiques, des actes de banditisme et d’incivisme sur le territoire national;
  • Attisement des sentiments malsains de haine au sein de la population sur la base de phénotypes, de régions ou de confessions religieuses.

Après deux ans de pouvoir, Monsieur Touadera a montré à la face des Centrafricains et du monde qu’il n’est pas l’homme de la situation. Tout lui échappe, tout. Le bateau Centrafricain est toujours à quai, faute de capitaine.

Compte tenu de tout ce qui précède et pour que la République Centrafricaine regagne son rang dans le concert des nations, la COALITION SIRIRI, une coalition large de Centrafricains, a été mis sur pied. Et, elle lance un appel solennel à tous nos compatriotes de s’y joindre pour remettre à notre pays son État de droit, sa sécurité et son intégrité territoriale, œuvrer ensemble sans aucune espèce de discrimination pour la prospérité du peuple Centrafricain. Bref, relever le défi du développement socio-économique de la nation.

Contrairement au système de Touadera spécialiste dans le repêchage de politiciens de pacotilles et traitres à la nation, qui ne pensent qu’à leurs tubes digestifs, l’idéal d’engagement politique et civique de la COALITION SIRIRI se résume par: LA RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE D’ABORD.

 

La COALITION SIRIRI est une plateforme authentiquement centrafricaine d’actions, une nouvelle voie pour mieux canaliser les objectifs de reconstruction de notre pays. La COALITION SIRIRI compte des hommes et des femmes de toute allégeance politique, religieuse, des hommes et femmes en armes, des laïcs, des civils, bref, la somme des intelligences de toute notre nation qui se mobilisent pour offrir à la RCA, le meilleur de ce que nous pouvons lui donner. L’heure est arrivée d’agir ensemble pour porter notre pays vers le haut.

Nous tenons à souligner que la mission que nous nous donnons nécessite un travail individuel et d’équipe colossal. Nous sommes conscients que pour réussir la reconstruction de notre pays la République Centrafricaine, il faut qu’elle soit nécessairement notre affaire à nous tous, enfants de ce pays. Nous n’attendons pas les faiseurs des miracles.

La COALITION SIRIRI dispose, dans les faits, de toutes les ressources matérielles et humaines pour assurer la Sécurité sur l’ensemble du territoire national. L’assurance de cette Sécurité est le point de départ pour l’implantation de la Paix définitive qui ouvrira la porte de toutes les initiatives centrafricaines de développement économique et social.

Les Écritures saintes nous disent qu’on juge un arbre par le fruit qu’il porte. Dans la situation qui concerne le Président Touadera, nous sommes en face d’un arbre qui devrait porter des fruits comestibles et digérables pour le peuple en sa saison, mais malheureusement Monsieur Touadera est effectivement cet arbre qui porte le fruit indigeste pour les Centrafricains, la destruction du pays. Les deux grosses années du règne de Monsieur Touadera sont un fiasco total.

Il est donc temps pour les Centrafricains d’avoir un Nouveau Leadership visionnaire suffisamment outillé pour connaître, suffisamment fort pour agir et suffisamment sûr pour diriger la République Centrafricaine. La COALITION SIRIRI offre ce Leadership alternatif.

Fait, le 02 avril 2018

Moustapha Mahamat SABOUNE

Président

COALITION SIRIRI

saboune@hotmail.ca

 

 

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