Zémio : les miliciens Azandé continuent de semer la terreur parmi les civils musulmans
Bangui, CNC. La ville de Zémio, située à 1113 km à l’est de Bangui dans la préfecture du Haut-Mbomou, région du Haut-Oubangui, est depuis quelques mois devenue un terrain de violences croissantes contre la population civile, particulièrement la communauté musulmane. Des milices Azandé, prétendument incorporées dans l’armée nationale, multiplient les exactions sans que les forces de sécurité n’interviennent efficacement.
Vendredi dernier, un civil musulman peul de 70 ans a été assassiné à l’entrée de la ville de Zémio alors qu’il venait assister à la prière. Ce meurtre marque une escalade dans les violences qui secouent la région depuis plusieurs semaines. Un témoin rapporte :
“Vendredi dernier à Zémio, les milices Azandé ont tué un civil musulman peul âgé de 70 ans à l’entrée de la ville. Il avait quitté son village Féerique pour venir assister à la prière du vendredi ici à Zémio. Malheureusement ils l’ont tué en route. Finalement la communauté musulmane a appris la nouvelle et est allée enterrer le corps. »
Les attaques ne se limitent pas à Zémio. Le même jour, les milices ont étendu leurs actions à Dembia.
“Dans le même jour du vendredi, ils sont allés à Dembia et ont commencé à tabasser cette communauté. Tous les civils sont maintenant en brousse”, témoigne un habitant.
La situation sécuritaire se dégrade rapidement dans toute la région. Les milices Azandé ont établi des barrages routiers à Mboki et dans d’autres localités, étendant leur contrôle sur le territoire. Un résident explique :
“Ils ont fait leurs barrières à Mboki et dans tout le territoire, disant que le sous-préfet, le député de Zémio et le procureur Foukpio sont leurs patrons”.
Ces allégations de complicité entre les milices et certaines autorités sont particulièrement inquiétantes.
Face à ces violences, la population musulmane fuit massivement.
“Les civils musulmans ont quitté la ville vers Rafaï et Dembia”, indique un témoin. Cette situation provoque une crise humanitaire, avec des déplacés privés de leurs moyens de subsistance et confrontés à des conditions de vie précaires.
Les forces de sécurité présentes à Zémio semblent impuissantes ou peu enclines à intervenir.
La composition des milices Azandé est un facteur aggravant. Elles intègrent depuis longtemps des éléments Sud-Soudanais et congolais de la RDC, ce qui complique la résolution du conflit et étend son impact potentiel au-delà des frontières centrafricaines.
L’inaction apparente du gouvernement centrafricain face à cette crise est incompréhensible. Les populations civiles, en particulier les minorités, sont abandonnées à leur sort. Un habitant s’alarme :
“Il faut que le gouvernement jette un œil dans cette zone, la minorité va souffrir“.
La situation à Zémio et dans le Haut-Mbomou nécessite une intervention urgente pour :
– Protéger immédiatement les populations civiles, en particulier la communauté musulmane
– Désarmer effectivement les milices Azandé
– Enquêter sur les exactions commises et les allégations de complicité des autorités locales
– Fournir une aide humanitaire aux populations déplacées
Sans action rapide et décisive, la crise risque de s’aggraver, menaçant non seulement la stabilité du Haut-Mbomou, mais potentiellement celle de toute la région.
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