Wagner : Qu’est-ce qui distingue un libérateur d’un oppresseur ?
Cette question résonne particulièrement douloureusement dans le récit d’un petit village situé à treize kilomètres de Bouar, dans le nord-ouest de la République centrafricaine. Le 6 avril, une opération menée par des mercenaires du groupe Wagner, sous prétexte de combattre les insurgés de la Coalition des patriotes pour le changement (PCC), a dégénéré en un épisode de violence et de pillage systématique, laissant derrière elle une population brisée.
L’aube d’une tragédie
Le 6 avril, sous le voile trompeur d’une opération contre des éléments rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), les forces Wagner sont descendues sur le village de Haba Bogani, localité située dans la commune de Yétoua Bangarème, située à 13 kilomètres de Bouar. Joseph Baïndo, Un habitant, la voix chargée d’une gravité sombre, confie :
« Ils ont prétendu chasser l’ombre de la rébellion, mais c’est notre paix qu’ils sont venus briser, pillant nos biens, saccageant nos maisons. »
– Chronique d’un désastre annoncé :
Les récits des villageois, avec une éloquence poignante, brossent le tableau d’une nuit où le chaos s’est drapé dans l’étendard de la justice.
« Ils nous ont pris nos motos, nos économies, ébranlant les fondements mêmes de nos existences », témoigne un autre, les mots chargés de la douleur des pertes irréparables.
Le lendemain du déluge
À l’aube du 7 avril, le village s’éveilla méconnaissable, les cicatrices d’une intrusion barbare ornant chaque coin de rue. « Le village semblait pleurer ses enfants perdus, ses rires emportés par les brigands », raconte un ancien, la voix brisée par l’émotion.
– La Renaissance au milieu des ruines :
Cependant, l’esprit de résilience anime les cœurs blessés.
« Nous allons reconstruire, non seulement nos maisons, mais aussi le tissu de notre communauté », affirme avec conviction Marina, une jeune mère, incarnant l’indomptable volonté de survivre et de reconstruire.
Méditation sur un destin brisé
L’assaut de Bangarème par les mercenaires wagnériens interroge profondément la légitimité des moyens mis en œuvre au nom de la lutte contre la subversion. Elle dévoile l’ambiguïté morale de tels actes qui, loin de rétablir l’ordre, sèment le désordre et la souffrance.
Epilogue:
Le drame de Bangarème, dans ses silences et ses cris, nous invite à une introspection sur les valeurs de justice et de paix dans les sociétés contemporaines. Par la résilience de ses habitants, elle nous rappelle la précarité de l’existence et l’urgence de préserver la dignité humaine face à l’adversité.
Par Gervais Lenga
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