Appel au meurtre des mercenaires de Wagner en Centrafrique : Un cycle de violence et de désespoir

Appel au meurtre des mercenaires de Wagner en Centrafrique : Un cycle de violence et de désespoir

 

Les mercenaires du groupe Wagner sur des motos
Les mercenaires du groupe Wagner sur des motos

 

 

Bangui, 09 janvier 2024 (CNC) – Face à la montée de la violence en Centrafrique, les actions des mercenaires de Wagner, caractérisées par une brutalité inouïe, ont déclenché un appel désespéré à la justice. L’agression d’un commerçant à Boléré et le pillage à Mondet ne sont que le début d’une série d’actes répréhensibles, culminant avec l’assassinat ciblé d’éleveurs peuls. Ces événements tragiques mettent en lumière une situation sécuritaire en déroute et un appel pressant à la résistance contre ces forces impitoyables.

 

Le départ de Bouar et les violences à Boléré et Mondet

 

Le périple des mercenaires de Wagner a commencé le samedi dernier à Bouar, d’où ils se sont dirigés vers Boléré. Leur arrivée a marqué un tournant tragique pour ce village paisible. Sans avertissement, ils ont agressé un jeune commerçant, illustrant une brutalité sans motif ni retenue. Poursuivant leur route vers Mondet, un site d’orpaillage, ils ont changé de tactique mais pas d’intention. Là, ils ont méthodiquement pillé les artisans miniers, confisquant biens et ressources avec une efficacité froide. Ces actions, imprégnées de violence et de prédation, ont démontré un mépris total pour la vie et les droits des civils, laissant derrière eux une traînée de peur et de désolation.

 

L’assassinat des éleveurs peuls et l’escalade de la violence

 

Après avoir quitté Mondet, les mercenaires de Wagner ont croisé un éleveur peul sur la route à 1 kilomètres de ce village. Ils l’ont capturé et l’ont emmené à 2 km de Mbotoga, où ils l’ont froidement assassiné dans la soirée du samedi. Cette violence s’est poursuivie au centre du village Mbotoga, où trois autres sujets peuls ont été capturés par ces mercenaires russes et exécutés le lendemain sur un site minier de Ndémou, un village entre Bocaranga et Bozoum. Ces actes barbares ont exacerbé la terreur dans la région, illustrant une escalade alarmante de la violence ciblée contre des groupes spécifiques, semant la peur et la désolation parmi les populations civiles.

 

La continuité de la violence et le vol des cabris

 

Il y a un mois, à 15 km de Bocaranga, les mercenaires de Wagner ont de nouveau fait preuve de brutalité. Deux jeunes commerçants de Bocaranga installant leur boutique sur un chantier minier ont été victimes de torture et de vol. Les mercenaires ont non seulement pillé leurs boutiques, mais ont également pris deux cabris appartenant à des cultivateurs locaux, exacerbant la peur et l’insécurité dans la communauté. Cet incident, bien que précédant les événements actuels, est révélateur du modèle de violence continue de Wagner, affectant divers aspects de la vie des villageois.

 

Montée de la résistance à Bocaranga

 

Après avoir été confrontés à une série d’actes brutaux par les mercenaires de Wagner, les jeunes de Bocaranga se retrouvent au bord de la révolte. Témoins de violences et d’atrocités répétées, leur colère s’est transformée en un désir ardent de justice. Ils envisagent désormais de s’organiser pour lutter contre les mercenaires, un tournant significatif dans une communauté auparavant marquée par la peur. Cette résolution soulève des questions délicates sur la justice et la paix dans une région en proie à des troubles constants.

 

Perspectives d’avenir

 

En un mot, les événements en Centrafrique, marqués par la violence des mercenaires de Wagner, ont engendré une situation alarmante dans tout le pays. La montée de la résistance parmi les jeunes de Bocaranga est symptomatique d’une communauté poussée à ses limites. Alors que la Centrafrique se trouve à un carrefour critique, la nécessité d’une réponse internationale et d’une intervention devient de plus en plus pressante. Cette crise souligne l’importance de la solidarité globale et de l’action coordonnée pour restaurer la paix et la stabilité dans le pays.

 

Par Fortuné Boberang

 

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